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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 22:16



























     Franz Liszt (1811 - 1886)

     Daguerréotype de 1841


Liszt supportait mal le manque de considération dans lequel étaient encore tenus les musiciens en cette première moitié du 19ème siècle.  Son amour pour une jeune fille au-dessus de sa condition fut condamné par le père de celle-ci, tout comme le sera l'amour de Chopin pour Maria Wodzinska par sa famille.

 "Nous avons beau posséder un certain génie, nous ne sommes pour eux que des valets, à-peine au-dessus d'un valet d'écurie."

Devoir réduire son Art à un métier lucratif pour survivre l'écoeure au plus haut point :

 "Quel amer dégoût ! Je voudrais être tout au monde plutôt que ce musicien aux gages des grands seigneurs, patronisé et salarié par eux, à l'égal d'un jongleur ou de Munito, chien savant."

 

 

 

 

 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 22:12


Milor est l'un de ces chiens, parmi des milliers d'autres, qui a connu durant des années les barreaux d'un box de refuge, le ciment froid, l'humidité, le désert affectif. Il éjectait systématiquement le morceau de couverture ou d'étoffe déposé dans son panier, réduisait à néant en quelques secondes le tapissage de journaux qui jonchaient le sol, et se perchait sur la petite table avec obstination. Son étiquette de chien épileptique faisait fuir tous les possibles adoptants.... Je ne l'ai jamais vu s'asseoir ou se coucher. Lorsque je venais le voir, il enfouissait sa tête dans mes mains en gémissant. Entre Milor et moi, une attention particulière.
                                                                                                                                                                                                        
              















J'étais impatiente de lui offrir le bonheur. Mon Léo, ancien petit réfugié devenu chien unique jaloux, exclusif, et agressif envers tous les mâles, ferait bien une exception pour ce pauvre Milor...  Mais non. Je n'avais pas choisi le bon moment pour tenter le sauvetage, la situation ponctuellement ingérable m'a contrainte à le ramener dans sa prison... Pardonne-moi, Milor, comment ai-je pu... ? Un essai-éclair, mais un essai tout de même, durant lequel tu as été un petit chien si gentil.



Quelques heures d'un bonheur tout neuf...
                                                                                                      
   


     


























Mais le bonheur, le bon celui-là, t'attendait mon petit prince. Un 14 juillet ! Ta nouvelle famille est venue te chercher. Les premières 24 heures furent mémorables, mais tu sus prendre ta place dans leur maison et dans leur coeur. Ils disent que tu es adorable, que tu ne demandes qu'à être aimé. Nous le savions tous les deux, n'est-ce pas, Milor ?

                                                                                                    
                                                                                                    














Sur mes deux coussins préférés.... 
Et voici mon copain Happy, avec qui la cohabitation va de mieux en mieux !
                                                                    

                                                  Là, j'attends le "croûte croûte"...


                                   Ma position préférée... Originale, n'est-ce-pas ?

                                                                                       


Merci du fond du coeur à Pascale, Jérôme, Angèle, sans oublier Happy et le petit Louis. Une vraie famille pour mon petit prince.
Milor a une santé très fragile. Il est entouré, soigné, objet de toutes les attentions. Le Ciel fasse que chaque minute de son nouveau bonheur soit suivie d'une autre, encore une autre, et une autre encore. Il l'a si bien mérité.


Petite vidéo de Milor...

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 18:57


Chopin aimait la compagnie des animaux familiers comme les chiens et les chats.


Septembre 1840 :

 

Un  soir, il [Alkan] surprend Chopin en adoration devant un peit chien pas plus gros que le poing, couleur café au lait foncé, avec un gilet blanc, des bas blancs par devant et des souliers blancs par derrière, le prenant sur ses genoux, le caressant tendrement, lui baisotant la truffe. "Il m'attendait rue Tronchet, et, malgré mes gestes de désaccord, dépourvus d'ambiguïté, il m'a suivi jusqu'à la rue Pigalle, et a réussi à se glisser ici en même temps que moi quand j'ai ouvert la porte. Vilain monsieur, va !"    Mais le ton dément l'apostrophe. Mme Sand gronde, tout attendrie pourtant : "Frédéric ne donnera sans doute pas de leçons demain, et les jours suivants pour cause de chien. Figurez-vous que tout cet après midi il n'a fait qu'une chose : s'en occuper ; pour l'en remercier l'affreux cabot a fait son quelque chose sur ce tapis et nous a généreusement refilé ses puces."

Entendant qu'elle parle de lui, le chien vient se coucher sur ses pantoufles. "Et comment s'appelle-t-il ? - Mops, cela veut dire roquet, en polonais."

Chip Chip - c'est ainsi qu'on appelle Chopin, rue Pigalle - et Mops sont inséparables. Hélas ! pour peu de temps : le chiot ne garde pas longtemps son patronyme polonais : son légitime propriétaire, après quelques jours de recherches, vient récupérer Mops, de son nom véritable Antinoüs, laissant Chip Chip inconsolable.

 

 

(Extrait de La grande sonate, par Claude Schopp)

 


"Nous avons depuis ce matin un délicieux petit chien, gros comme le poing, couleur café au lait foncé, avec un gilet blanc, des bas blancs par devant et des souliers blancs par derrière. Ce monsieur a suivi Chopin dans la rue et il n'a jamais pu s'en défaire alors, grand miracle, il a pris ce chien en adoration et toute la journée il s'en est occupé quoiqu'il ait fait son quelque chose sur le tapis du salon et qu'il nous ait donné des puces. Chopin trouvait tout cela charmant parce que le chien lui faisait des caresses et ne pouvait pas souffrir Solange. Solange en était d'une jalousie féroce. Maintenant le toutou dort sur mes pieds. Il s'appelle Mops, ce qui veut dire tout bonnement roquet en polonais."

Extrait de la lettre de George Sand à Maurice Dudevant, le 20 septembre 1840



Chopin fut au désespoir lorsque le maître de Mops retrouva la trace de celui-ci et revint le chercher...
Chopin fut par la suite le préféré de Marquis, petit chien de George Sand à Nohant, dont les tournoiements lui inspirèrent la célèbre valse (dite "du Petit Chien").
Dans son enfance, c'est son chat favori qui, en marchant sur le clavier, lui dicta en quelque sorte l'une de ses premières oeuvres.

Annotations de Bronilas Edouard Sydow



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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 19:13

 
J'aimerais vous faire partager ce très beau poème d'un récent ami blogueur, Mathéo
(http://matheo6.over-blog.com)
Ce qu'il dit est tellement vrai....


L’été est une saison dangereuse,


Sous un masque de sérénité.

Ne soyez pas malade mes frères,

pendant la période des congés !

On sollicite des soins à bon escient,

lorsque les équipes sont entières.

Vous pouvez bien patienter un peu,

Mourez sans faire trop de manières !

Ne vieillissez pas trop mes frères,

N’encombrez pas  de votre dépendance,

Car pour être au chevet de ses anciens,

il faudrait renoncer aux vacances !

Ne soyez ni chats ni chiens, amis de l’hiver,

parce qu’il faudra bien vous abandonner,

attachés  à un arbre et l’oreille coupée,

il ne faudrait pas avoir amende à payer.

Quant à vous les recalés du départ,

ne vous en prenez qu’à vous !

Les plages se méritent, il faut des dollars,

Les rêves, eux, s’enlisent dans le béton.

J’aurais pu vous parler de la saison du bonheur,

De la nature qui devient bouquet de fleurs

J’aurais pu vous peindre un décor de carte postale

Mais l’été n’efface  pas toutes les douleurs.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 18:21


 

 Palais de Saxe, Mineral Water Pavilion, lithographie de F.Bruder




                                                         Palais de Saxe, lithographie de L. Schmidtner


La comtesse Skarbek n'ayant plus besoin de précepteur (l'aîné est parti à Paris, Anna et Michal sont inscrits à Varsovie). Samuel Bogumil Linde, ami de la famille et recteur du Lycée de Varsovie, propose à Nicolas un poste de professeur de français dans les petites classes du lycée, vacant au 1er octobre 1810. Nicolas accepte et toute la famille s'installe à Varsovie en septembre, au Palais de Saxe, belle construction du 18è siècle transformée en lycée qui offre aux professeurs de grands appartements. C’est là que naîtront Isabella et Emilia.  

Les Chopin emménagent dans un appartement au second étage de l'aile droite du Palais. Ils y resteront jusqu'en 1817, époque à laquelle le Grand Duc Constantin s'approprie le Palais à des fins militaires, obligeant le lycée et ses professeurs à se déplacer au Palais Casimir.

Le Palais de Saxe sera détruit pendant la deuxième Guerre mondiale. Ne subsiste qu'une arcade abritant la tombe du Soldat inconnu, sur la Place Pilsudskiego.




Les restes du Palais de Saxe aujourd'hui :


















Près du Palais se trouve le Jardin de Saxe (Ogrod Saski), premier parc public de Varsovie depuis 1727. Du temps de Chopin, il a été redessiné par James Savage dans l'esprit du jardin à l'anglaise. Frédéric s'y est sans doute promené très souvent étant enfant en compagnie de sa mère et de sa soeur Ludwika, puis plus tard avec ses amis et, selon les dires de certains biographes, avec son premier amour Konstancja Gladkowska.
La magnifique fontaine de Henryk Marconi date de 1855. Chopin ne l'aura donc pas connue.

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 22:33



J’aurai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces... Il y aura toujours un chien perdu quelque part qui m’empêchera d’être heureuse...



Jean Anouilh, La Sauvage, III

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 09:49












Les Nazis imposèrent de nombreux interdits durant la deuxième Guerre mondiale. C’est ainsi qu’après l'invasion de la Pologne, toute expression de la culture autochtone ne fut plus autorisée. La musique de Chopin soutenait les Polonais dans leur conscience nationale et leur permettait de survivre, ce que les Nazis comprenaient très bien. Elle fut donc interdite pendant la guerre. Les oeuvres de Chopin furent alors interprétées dans des concerts clandestins.  Cette musique devint un cri de ralliement pour la résistance polonaise.

 

Ironie de l’histoire, le cœur de Chopin (scellé dans un pilier de l'Eglise Sainte Croix) a pu survivre à la destruction massive de Varsovie par les nazis grâce à l'intervention du général nazi SS d'origine polonaise Erich von dem Bach !

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 20:34












Conservé comme une relique depuis cent soixante ans, le coeur de Frédéric Chopin repose, intact,  dans une urne de cristal remplie de cognac et scellée dans l’Eglise Sainte Croix de Varsovie depuis la disparition du compositeur en 1849. Chopin est mort à 39 ans, d’une tuberculose, pensait-on jusqu’ici. Mais récemment, des chercheurs polonais ont émis une autre hypothèse.

 

En effet, la santé fragile du musicien et plusieurs indices laissent supposer qu’il pourrait avoir souffert de mucoviscidose (fibrose kystique) : sa maigreur, les fièvres récurrentes, la puberté retardée et l'infertilité, les infections pulmonaires à répétition et une toux persistante, la difficulté de Chopin à monter les escaliers dans la dernière partie de sa vie.  La mucoviscidose n’a été découverte que plusieurs décennies après la mort de Chopin. Cette maladie étant génétique, il suffirait donc de pouvoir prélever un échantillon sur le cœur du musicien pour rechercher dans l’ADN une mutation du gène CFTR. Le dernier examen du cœur de Chopin remonte à l’après-guerre, car durant les combats, il avait été sorti du pilier pour être préservé des bombardements. Avant d'être replacé dans le pilier, un médecin l’a examiné et découvert qu'il était parfaitement préservé dans un alcool qui, selon de nombreux experts, serait du cognac. Depuis, le coeur est resté enfermé dans le pilier.

Pour pratiquer ces prélèvements, une autorisation était cependant nécessaire. Les deux descendants de Chopin actuellement en vie ont donné un avis différent sur la question. Le Ministère de la Culture polonais, quant à lui, a rejeté en juillet 2008 la demande des scientifiques, arguant que la recherche proposée servirait avant tout à satisfaire la curiosité des auteurs du projet.

 

L’Eglise, elle, préférerait que le cœur ne sorte plus de son pilier : «C’est quelque chose d’intouchable, un mystère, mais aujourd’hui, nous avons une culture où il faut absolument tout savoir.»

 

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 20:52










Chopin vénère son pays, la Pologne. Pour lui, l'image de Varsovie occupée est comme une plaie inguérissable, et d'autant plus douloureuse qu'il n'a point participé à la lutte. Ses sentiments, dès l'enfance, ont été ardemment patriotiques, ranimés sans cesse par l'image des héros nationaux. "Au crépuscule, rappelle Slowacki, qui fut pensionnaire chez les Chopin, nous racontions des épisodes de l'histoire de Pologne tels que la mort du roi Wladyslaw III, la mort de Zolkiewski, les batailles livrées par nos chefs, et le petit Chopin nous jouait tout cela au piano".
Tous ses amis de jeunesse seront des patriotes qui se battront plus tard contre les Russes. De constitution fragile, Chopin, lui, s'exilera en France et mettra toute son ardeur patriotique dans sa musique. Il deviendra l'incarnation du patriotisme polonais.

"Pourquoi est-ce en Chopin que parle aussi fortement l'âme de la nation ? Pourquoi la voix de notre race jaillit-elle de son coeur, comme des profondeurs inconnues de la terre jaillit la source vivifiante ? (I. Paderewski)

Même s'il avait fini par se sentir totalement français, Chopin n'oubliera jamais la Pologne (qu'il a quittée à l'âge de 20 ans) qu'il chérira jusqu'à son dernier souffle.

Après sa disparition survenue le 17 octobre 1849 à Paris, et selon sa volonté, sa soeur Ludwika ramènera son coeur à Varsovie. L'urne le contenant sera scellée dans un pilier de l'Eglise Sainte Croix, à quelques mètres du dernier logement varsovien de Chopin. Elle sera déplacée durant la deuxième guerre mondiale afin d'être mise à l'abri de la destruction, et replacée après la guerre. Elle s'y trouve toujours.












Eglise Sainte Croix à Varsovie (le coeur se
trouve dans le bas du pilier au premier plan,
surmonté du buste de Chopin)



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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 20:06



"La dédicace est l'instant le plus heureux de l'oeuvre, l'instant du don."


(La grande sonate, Claude Schopp)

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  • : Le compositeur Frédéric Chopin Bibliographie de Carmen Desor Valenciennes, ville d'Art
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