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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 23:04





On ne sait pas qui décida de l'exécution du Requiem de Mozart aux funérailles de Chopin. Toujours est-il que cela retarda considérablement les obsèques du compositeur. L'archevêché de Paris s'opposa tout d'abord à l'engagement des chanteurs. L'intervention de l'abbé Deguerry, vicaire à la Madeleine, ami et admirateur de Chopin, le fera finalement céder. En attendant, le corps de Chopin repose dans la crypte de l'église.

A onze heures du matin, le 30 octobre 1849, trois mille personnes emplissent l'église de la Madeleine à Paris, toute drapée de noir.
Pendant la montée du cercueil de la crypte, un orchestre joua la Marche funèbre de Chopin dans un arrangement de Napoléon Reber. Puis, l'organiste Louis Lefébure-Wély exécuta les Préludes en mi mineur et en si mineur. A l'issue de la cérémonie retentit le Requiem de Mozart, exécuté par l'orchestre et les choeurs de la Société de concerts du Conservatoire, sous la direction de Narcisse Girard, avec les solistes Pauline Viardot et Luigi Lablache.





Le cortège funèbre quitta la Madeleine pour le Père-Lachaise, conduit par le Prince Adam Czartoryski et Meyerbeer. Aleksander Czartoryski -le mari de Marcelina, Franchomme, Delacroix et Pleyel tenaient les cordons du poêle. Derrière marchaient Ludwika -la soeur de Chopin, avec sa fille et Jane Stirling, suivies d'une foule d'amis plus ou moins proches, des connaissances, des admirateurs et des compatriotes de l'artiste.

Aucun discours sur la tombe.  On jeta simplement sur le cercueil la poignée de terre polonaise que Chopin avait reçue de Witwicki à son départ de Varsovie en 1830, et qu'il avait conservée dans une coupe d'argent.

Après l'enterrement, Ludwika repartit pour Varsovie en emportant avec elle les effets personnels de son frère, ses manuscrits et ses souvenirs, ainsi que son coeur, dans un bain de formol.

Agée de quinze ans en 1849, la nièce de Chopin, Ludka, fille de sa soeur Ludwika, et qui deviendra Mme Ciechomska, sera la détentrice de la plupart des souvenirs, objets, lettres et manuscrits de son oncle.

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 22:29

Jane Stirling -qui passe communément pour être la "veuve de Chopin", lui ferma, dit-on, les yeux en disant : "Il était pur comme une larme... " et "Il n'était pas comme les autres".

Clésinger prend des moulages de la figure et de la main de Chopin.


                       Kwiatkowski dessine au crayon plusieurs esquisses de la tête.



Au troisième jour après la mort, Cruveilhier procède à l'autopsie du corps. Il déclare que les poumons sont moins atteints que le coeur, et prélève celui-ci, selon la volonté même de Chopin.

Le corps, embaumé et habillé, est replacé sur le lit au milieu des fleurs et exposé aux regards de la foule qui ne cesse de défiler.

Grzymala ouvre une souscription pour le monument commandé à Clésinger, au Père-Lachaise. Il représentera le génie de la musique affaissé par la douleur indiquant par une lyre aux cordes brisées le médaillon de l'artiste enterré.

Chopin ne laisse pas un centime.

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 21:26


Chopin est mort le 17 octobre 1849 à 2 heures du matin, au 12 Place Vendôme à Paris


"(...) Jamais l'antiquité même la plus stoïque n'a laissé d'exemple  d'une mort plus belle et d'une âme plus grande, plus chrétienne et plus pure. La dernière agonie, après la confession et les Saints Sacrements, a duré trois jours et trois nuits. Jamais on n'a vu une vitalitée (sic) plus tenace, les médecins n'en revenaient pas. Et dans ces moments ma pensée a été brisée par cette conviction que s'il n'avait pas eu le malheur de connaître G.S. (George Sand) qui a empoisonnée (sic) toute son existance (sic) il aurait pu vivre l'âge de Cherubini. Le dernier jour de sa vie, la dernière heure, il avait toute sa précision d'esprit ; il se relevait très souvent sur son séant et  (...) adressait des conseilles (sic), des remontrances, presque des consolations avec une convenance, une mesure, un à-propos inconcevable, avec une bonté et une indulgence qui ne sont pas de ce monde. (...)  Le 17 à 2 heures après minuit, mercredi il a passé dans une autre vie souriant jusqu'à l'avant-dernière minute qui a précédé sa fin -embrassant Gutmann et cherchant à embrasser Mme Clésinger (...). Quelques heures avant d'expirer il a demandé à Mme Potocka trois mélodie (sic) de Bellini et de Rossini qu'elle a chantée (sic) au piano toute (sic) en sanglotant, il les a écouté (sic) en sanglotant, il les a écouté (sic) religieusement comme le dernier son de ce monde (...). Le troisième jour, le corps embaumé et complètement vêtu était exposé au milieu des fleurs, et amis et indifférents étaient libres de donner le dernier regard aux traits du Grand Maître (...).

Extrait d'une lettre de Albert Grzymala à Auguste Léo, de Paris, entre la mort et les funérailles de Chopin (lettre en français)



Toile par Teofil Kwiatkowski en 1849. Chopin est assis sous un baldaquin ; à côté de lui, la princesse Marcelina Czartoryska ; à droite, assis, l'ami de Chopin, Wojciech Grzymala ; derrière, Kwiatkowski ; à gauche, assise, la soeur de Chopin, Ludwika Jendrzejewicz, et derrière elle, l'abbé Aleksander Jelowicki


Peu avant de mourir, d'une intransigeante conscience artistique, Chopin demanda que toutes ses compositions non achevées soient brûlées "au nom de l'attachement qu'on me porte", à l'exception du commencement d'une méthode qu'il lègue à Alkan et Reber, car "je ne veux pas que sous la responsabilité de mon nom il se répande des oeuvres indignes du public". Cette volonté -qui faillit priver le monde du trésor de ses oeuvres posthumes- ne fut pas respectée.


Beaucoup de témoignages divergent sur les dernières paroles prononcées par Chopin, sur ce que chanta Delphine Potocka (certains parlent d'un Psaume de Marcello et de l'Hymne à la Vierge, de Stradella), sur la présence même de Gutmann, niée par la propre nièce de Chopin -Louise Jendrzejewicz-Ciechomska.


"Le 16 octobre au soir, deux médecins l'examinèrent. L'un deux, le docteur Cruveilhier, prit une lumière, la tint devant le visage de Chopin, qui était devenu blanc de suffocation, et nous fit remarquer que les sens avaient cessé d'exister. Mais quand il demanda à Chopin s'il souffrait, nous entendîmes encore distinctement la réponse : "Plus". C'est le dernier mot que j'ai entendu sortir de ses lèvres. Il mourut sans souffrance entre trois et quatre heures du matin, le 17 octobre". (Charles Gavard).



Enfin, laissons Solange Sand  -"Sol" comme aimait l'appeler Chopin- nous apporter son témoignage sur l'être que fut le grand compositeur :

"Chopin ! L¨âme exquise, le génie original et merveilleux, la tendresse, la résignation, l'honneur ! Les façons parfaites, l'esprit aimable, gaiement et doucement ironique ; la générosité incommensurable... toutes les générosités : celle de l'esprit, du coeur, du talent, de la bourse. J'ai fini de grandir sous le piano de Chopin ; et les enchantements de sa musique divine sont restés dans mon âme avec les trop rares doux souvenirs reconnaissants de mon enfance. (...) Vers neuf ans, l'enfant voit arriver à Perpignan où on l'avait emmenée enfin ! un nouvel ami. D'instinct (...) la petite se prend d'aversion pour l'intrus. Et cette horreur inspire au survenant une estime singulière. Il passe des années à vaincre cette animosité, à essayer de rétablir l'équilibre entre le frère et la soeur dans le coeur maternel. A force de bonté, de pieuse tendresse, d'appui, de louanges et d'encouragements délicats envers une enfant toujours bourrée, il réussit à se faire tolérer d'abord, puis apprécier, et enfin chérir ! (...) L'ami de Perpignan, de Majorque, de Nohant et de Paris, c'était Chopin. Ami toujours excellent, toujours dévoué, toujours paternel et tendre, jusqu'à la dernière lueur de vie. (...). Le respect, l'adoration, un vrai culte est resté dans l'enthousiasme de tous ceux qui l'ont connu et entendu. Personne n'a ressemblé à Chopin, personne ne le rappelle même de loin. Et personne n'expliquera assez bien tout ce qu'il était. Quelle mort de martyr, quelle vie martyrisée elle-même pour une créature si parfaite, si pure de tout alliage. Sûrement, il est au ciel... si...

Extraits de la lettre de Solange Sand à Samuel Rocheblave, Montgivray, 19 janvier 1896

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 21:01

Il y a deux ans -le 25 septembre 2007 plus précisèment- nous lui disions adieu.

Mickaël, c'était l'enthousiasme spontané ...




le pédagogue attentionné...



le musicien exigeant et respecté...



le batteur d'exception...



un visage d'ange ...



Retrouvez le dans cette vidéo du Quintette Zoran

http://www.youtube.com/watch?v=UH_YJSCDMek

extrait video du quintet Zoran: Fred Giezek (basse) Fred Pisson (Trompette) Jean-François Durez(piano) Eric Goulois (Sax) Mickael Defossez (drums)


Ecoutez sa voix et retenez son sourire...


Video « Le Léopard » (extrait des Chantefables de Jean Wiener, sur un texte de Robert Desnos)    



Retrouvez le sur le site

http://carmen.desor.free.fr/Mickael_Defossez/Page_daccueil.htm



et n'oubliez pas d'apporter votre témoignage sur le forum

http://mickaeldefossez.forumperso.com/


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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 20:37






      














Assise sur la pierre tombale qui jouxtait la sépulture de Chopin, Aurore fixait le minuscule interstice qui s’était formé dans le scellement du tombeau. Telle une ombre furtive plaquée contre la pierre, sa pensée pénétra la cavité obscure et parvint jusqu’au cercueil massif. Audacieusement, elle s’y glissa, avec pudeur et respect, pour que cela ne ressemblât pas à un viol.  Chopin était si proche.  A quelques mètres à peine. Si proche que cela paraissait irréel. Elle se le représenta, figé dans la mort et l’embaumement, ignorant du flot continu des visiteurs. Lui, que la foule effrayait. Lui, que les centaines d’yeux des spectateurs indisposaient.


 

Aurore parvenait à remonter le temps, ou plutôt à défalquer les années qui s’étaient superposées, jour après jour. Et ce, jusqu’à celui, mémorable, où le cortège funèbre s’était arrêté, à cet endroit précis. Le temps n’avait fait qu’accumuler les images et les sons en un fondu enchaîné, qu’il suffisait de rembobiner comme un film que l’on passerait à l’envers. En spectatrice fantomatique des funérailles, elle arrivait à sentir sur ses joues le frôlement du petit vent d’automne. Elle pouvait encore palper la présence de Solange ou de Jane Stirling. Celle de Delacroix et de Pleyel.  Elle percevait la scène que sa clairvoyance extatique rendait terriblement vivace, tandis que le vent lui soufflait les mots d’adieu et les sanglots étouffés.  

                                                       

 

 

                                                                                                                                              
Chopin l’habitait au même titre que Léo, et même davantage. Elle avait porté ses pas dans les siens, de Varsovie à Paris, de Majorque à Nohant, pour que ce don d’empathie qui était à la fois sa grande force et sa grande faiblesse pût trouver dans les repères visuels des lieux de vie du compositeur, le moyen le plus sûr de sa pleine expression.

Soudain, elle enfouit son visage dans le plan de Paris pour que les touristes qui venaient de s’arrêter ne pussent voir ses joues humides. L’animation provoqua une brutale réintégration du présent. En une fraction de seconde, les années se superposèrent à nouveau, entraînant 1849 dans une plongée vertigineuse. L’ombre qui s’était blottie contre le corps de Chopin refit le trajet inverse et se refaufila par le discret interstice. Elle s’éloigna de quelques pas, s’approcha de la modeste sépulture de Pierre Desproges.

Elle remarqua alors que de petites fleurs mauves semblables à de minuscules pensées se dressaient fièrement parmi les abondants brins d’herbe. Etait-ce possible ? A deux pas de Chopin s’épanouissaient les petites fleurs préférées du Maître : des violettes !





                            (Extrait du Piano-Feu, Carmen Desor - 2009)  -  Photos C. Desor

 

 

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 21:02


Pour Mathéo plus particulièrement...

La Voie Royale rue Krakowskie Przedmiescie, en partant de l'Eglise Ste Croix au n° 3, puis au n° 5 le dernier logement de Frédéric Chopin dans l'actuelle Académie des Beaux-Arts où a été reconstitué le Salon des Chopin. On peut distinguer la plaque commémorative sur la façade. La rue remonte vers la Place du Château (Plac Zamkowy)



vidéo C.Desor


Petite visite virtuelle de l'intérieur de l'Eglise Sainte Croix, dans laquelle nous distinguons à gauche le pilier contenant le coeur de Frédéric Chopin.


Vidéo C.Desor


Vue rapprochée du pilier dans lequel est scellée l'urne de cristal contenant le coeur de Chopin


Vidéo C.Desor


Eglise Ste Croix intérieur

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 22:17

 

Grâce à Canaletto (Bernardo Bellotto), on a une idée très juste de ce qu’était Varsovie au temps de la jeunesse de Chopin.

 

Varsovie Krakowskie Przedmiescie Canaletto 1767 
  Le Faubourg de Cracovie (krakowskie przedmiescie) où vécut Chopin. Ici, en 1767-1768

Varsovie Praga Canaletto 1770
                                                 Varsovie, vue de Praga - 1770


Peintre italien né en 1721 à Venise, Bernardo Bellotto, dit Canaletto, travailla de 1768 à 1780 à la cour du roi Stanislas Auguste Poniatowski à Varsovie, où il mourut en 1789.

 

L’œuvre principale de Bellotto à Varsovie est le cycle de 26 védutes créées entre 1770 et 1780, pour le Château Royal à Varsovie. Jusqu’à nos jours se sont conservés 24 tableaux, dont 22 se trouvent dans ce Château.

  
F0293.jpg
                                                                                    L'Eglise Ste Croix à gauche 







                                            













                                                                                                  L'Eglise des Visitandines où Chopin joua de  
                                                                                                  l'orgue tous  les dimanches en 1825-1826       

 

Les vues de Varsovie par Canaletto eurent une grande valeur documentaire dans le cadre de la reconstruction de la ville après la Seconde Guerre mondiale.

 

 

Les védutes de Varsovie se distinguent par une attention particulière que Canaletto conféra aux habitants de la ville. Les rues et les places devant les églises sont pleines de vie, de la foule, des nobles, des religieux, artisans, paysans, commerçants, juifs et domestiques des palais.

Varsovie Place du marché de la Nouvelle ville et l'église
                        
   Place du marché de la Nouvelle Ville (Rynek nowego miasta) et l'église des Soeurs du St Sacrement, 1778

Varsovie Palais Krasinski Canaletto 1778
                                                                                      Palais Krasinski, 1778


Varsovie Palais Wilanow Canaletto 1776


















Palais Wilanow, 1776



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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 21:14



Varsovie telle que l’a connue Chopin est un carrefour où se rencontrent la civilisation occidentale et la tenace tradition d’un Orient coloré.

Forte d'environ 100.000 habitants, c’est une des plus grandes villes d’Europe.


Varsovie est un mélange de ruines, de palais édifiés dans le style italien (150 palais), de grands immeubles de pierre aux façades sculptées et de baraques de bois prêtes à s’effondrer, de belles demeures patriciennes et de sordides échoppes.

Les rues sont dégoûtantes. Dès qu’il pleut, on s’enlise. La voirie est rudimentaire, la discipline sanitaire inexistante. Le relatif assainissement de la ville fera quelques progrès rapides grâce à Wojda, qui prend en 1815 la tête de la municipalité.


Sa population est grouillante. Varsovie est parcourue par les carrosses des magnats et des aristocrates, et des petits cabriolets : les « wiskis ». On y croise des moines, des religieuses, des jeunes filles en manteau de soie claire, des Juifs barbus, "de vénérables Polonais avec leur moustache, leur caftan, le ceinturon, l'épée et des bottes jaunes et rouges. Turcs, Grecs, Russes, Italiens et Français s'y coudoient" (Hitzig, 1807).  
C'est le théâtre d'amusements populaires, rues et squares sont envahis d'ours dansants, de chameaux et de singes. 

Et pourtant, la jeunesse de la Ville s'habille à la dernière mode de Paris.


Les violoneux arrivent en traîneaux pour les noces et le carnaval, et jouent sous les fenêtres.

 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 20:41


     
J'ai toujours été fascinée par l'idée que des personnes perpétuent dans leurs gènes l'être de chair et de sang que fut Frédéric Chopin. En bref, ses descendants. Ce sont des neveux, petits-neveux, et aujourd'hui arrière-arrière-petits-neveux, Chopin n'ayant officiellement pas eu d'enfants. Et voici leurs visages...



     
                       Famille de sa soeur Ludwika  (famille Jendrzejewicz - Ciechomska)



Voici Ludwika Ciechomska (la quatrième à droite) (1906-1972),
fille d'Antoni Ciechomski
et
arrière-petite-fille de la soeur aînée de Chopin
(Ludwika Chopin- Jendrzejewicz)
Photo des années 1950, prise à Zelazowa Wola.
Ludwika Ciechomska est en compagnie de la grande artiste française Valentine Tessier
(la troisième à gauche)


Il reste actuellement quelques descendants (arrière arrière petits neveux) de Chopin en Pologne, et de nombreux descendants indirects (cousinade, plusieurs dizaines de familles) en Lorraine et éparpillés sur plusieurs continents



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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 22:59




Joyau architectural du XVIIe siècle, situé sur l'île Saint-Louis, l'hôtel Lambert est au cœur d'une polémique concernant des projets de rénovation.


 

Construit par Louis Le Vau au XVIIe, l'hôtel Lambert – hôtel particulier -  a vu défiler dans ses salons le Tout-Paris artistique du milieu du 19ème siècle, dont Frédéric Chopin, George Sand et Eugène Delacroix. L'im­mense bâtiment est un mélange de pièces historiques extraordinaires - dont la fameuse galerie d'Hercule (œuvre du peintre Le Brun) - et d'autres à l'allure plus vieillotte. Michèle Morgan l’habita durant plusieurs années.

 

Classé aux Monuments Historiques, l’Hôtel Lambert est aujourd’hui la propriété du frère de l’émir du Qatar, Hamad al-Thani, qui le racheta en 2007 à la famille Rothschild, et qui compte démarrer mi-novembre des travaux de restauration :  Installation de quatre ascenseurs, construction d’un parking souterrain, rehaussement du mur du jardin… Le projet de réhabilitation actuel ne prévoit pas de conserver les modifications faites au XIXe siècle. L’ambassadeur de Pologne s’en est  ému : les travaux entrepris au XIXe siècle ont été ordonnés par le prince Adam Czartoryski, figure éminente de l’histoire polonaise, dont la famille a occupé l’immeuble de 1843 à 1975.

 

Relayant de nombreuses inquiétudes, l’Association Paris historique a saisi le tribunal administratif.

  

Verdict le 09 septembre.

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