Après les textes bouleversants Au fond du vieux refuge et Le vieux chien et l'enfant, en ce jour de Noël, quelques autres beaux textes de mon ami Gilbert DUMAS...
Le BÂTARD et le CLOCHARD.
Je suis un beau « bâtard » qui fête ses deux ans,
Et je vis dans la rue depuis pas mal de temps.
Je n’ai pas choisi, tout petit il m’a pris à ma mère,
Et depuis, je suis là, le compagnon de sa misère.
Tous les jours, tous les deux, on fait la manche,
Du matin du lundi, jusqu’au soir du Dimanche.
C’est pour quelques Euros, car il faut bien manger,
Un peu pour lui, beaucoup pour moi, faut l’avouer.
Toujours poli, toujours gentil, au coin de ce trottoir,
Nous venons tard le matin, et repartons tôt le soir.
Elle est longue l’attente, aux pieds de tous ces gens,
Qui jettent un dur regard, à ces gueux, ces mendiants.
Il me tient dans ses bras, tendrement il me caresse,
Baissant les yeux, honteux, devant tant de détresse,
Condamnés que nous sommes à vivre de la quête,
Nous savons que pour nous ce n’est jamais la fête.
Nous sommes heureux pourtant, nous nous aimons,
D’un Amour sain, d’un Amour pur, de la passion.
Nous ne possédons rien, et ne sommes pas jaloux
De voir ce qui se passe, ici, partout autour de nous.
Il est un homme, je suis un chien, drôle de couple,
Mais nous partageons tout, et la vie est plus souple,
Que pour ceux qui pensent au succès, et à la réussite,
Prêts à se battre ou se haïr… pour réussir plus vite.
Alors, gens de bonnes manières, responsables civils,
Qui faites les beaux jours des villages et des villes,
N’enlevez jamais à cet homme, nommé « Le Clochard »,
Ce vilain chien, son seul Ami, bien qu’il fût un «bâtard».
CHAT, TU ES MON AMI…
Chat, tu es mon ami, mon confident muet,
Tu es la poésie, tu es l’art d’être aimé.
Tu as l’œil perçant au fond duquel scintille,
Le désir envoûtant d’une étoile qui brille.
Cet œil est une Agathe version multicolore,
Il demande l’Amour, l’attend ou bien l’implore,
Tout ton corps se prépare, offert à la caresse,
Aussi tendu de joie qu’une jeune maîtresse.
A peine que ma main ne vienne t’effleurer,
Que tu danses déjà, ne sachant où passer.
Tout ton être me frôle, électrique, impatient,
Recherchant le plaisir traduit en ronronnant.
Il suffit que je te touche et le miracle opère
Tu deviens un enfant, dans les bras du père.
Je te prends contre moi, monte sur mon épaule,
Ta douceur me convient, c’est parti, je te cajole.
Tes griffes sont rentrées, tes pattes sont douces,
Tu rebondis sur moi, comme balle de mousse
J’arrêterais le temps, sublime instant de paix,
Pour te garder, contre mon cœur, toute l’éternité.
Gilbert DUMAS
Résidence « La Margotine ~ Quartier Brûlats
26800 – PORTES – LES – VALENCE
Gilbert.dumas2607@orange.fr
Désolée Gilbert, je n'ai pu réussir à copier les photos qui étaient reprises sur vos documents, ceux ci étant en fichier word... Pourriez vous me les retransmettre sous forme de fichier JPG ?