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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 00:03

 

 

C’est en 1967 que le célèbre pianiste Byron Janis (américain, né en 1928) découvrit les manuscrits de deux Valses de Frédéric Chopin : la n° 1 (l’actuelle opus 18 n° 1) et la n° 11 (l’actuelle opus 70 n° 1). Ce virtuose, qui alliait la rigueur classique à la passion romantique, était très apprécié du mélomane Paul de la Panouse, qui l’invita à déjeuner avec sa femme au Château de Thoiry dont il était propriétaire. C’est en visitant les collections familiales qu’ils découvrirent par hasard, au fond d’une malle d’archives, des partitions de musique. Byron reconnut aussitôt que deux d’entre eux avaient été écrits par Chopin. Les manuscrits furent expertisés en France et aux Etats-Unis.

  

 

chateau THOIRY

 

 

Par quel hasard ces manuscrits arrivèrent jusque là ? Par une jeune élève de Chopin, Clémence de Marquet, à qui le compositeur les offrit en 1833. Elle était alors âgée de 19 ans. Plus tard, Clémence épousa Anatole, Comte de la Panouse, dont la descendance est encore aujourd’hui propriétaire du Château de Thoiry.

 

La Valse n° 1 était déjà connue par deux autres manuscrits. La Valse n° 11, elle,  avait été reconstituée de mémoire après la mort de Chopin. Cette version reconstituée fut comparée par le pianiste Byron Janis avec le manuscrit de Thoiry. Il y releva 27 différences notables (et donc 27 fautes !). La date présumée de la composition était également erronée, puisque la date écrite était de deux ans antérieure. Cette découverte fut donc révolutionnaire pour l’interprétation de cette oeuvre.

 

 

Si le manuscrit de la Valse n° 1 se trouve actuellement à l’Institut Chopin de Varsovie, celui de la Valse n° 11  est exposé au Château de Thoiry. A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Chopin, Paul et Annabelle de la Panouse ont organisé une exposition pour mettre en valeur ce manuscrit avec d’autres souvenirs de l’époque romantique, présentés autour du piano Petzold sur lequel jouait Cémence lors des leçons données par Chopin. Les visiteurs peuvent également y entendre l’interprétation de la Valse n° 11 par Byron Janis (de 1968).

 

Cette exposition, donnée depuis le 5 mai 2010, se terminera le 11 novembre prochain.

  

  Byron janis à Thoiry sur piano Petzold

 Byron janis      

                                                                           

Chopin a joué sur ce piano lors des leçons données à Clémence

 

 

" Ecouter Byron Janis est une expérience incomparable. Union de la raison et de l'extase, il atteint les régions dangereuses du sublime, lieu de résidence du grand art. " JEAN COTTE

 

 

 

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 20:28

 

 

La souplesse physique de Chopin était légendaire, notamment telle qu'il la déployait dans ses fameuses pantomimes improvisées. Au dire de Gutmann, il était capable de passer ses jambes par-dessus ses épaules. Stephen Heller constate "quel étonnant spectacle c'était de voir une de ses petites mains s'étendre pour couvrir un tiers du clavier [dans des formules en arpèges !] : c'était comme un serpent qui ouvre la gueule, s'apprêtant à ne faire qu'une bouchée d'un lapin. Au vrai, Chopin semblait être de caoutchouc". Enfin, Mme Peruzzi remarque : "Ses doigts semblaient n'être que chair et muscles ; aussi leur élasticité lui permettait-elle des effets tout à fait extraordinaires".

 

 

 

Extrait de "Chopin vu par ses élèves" de J.J. Eigeldinger

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 20:26

 

 

A l'occasion de l'Année Chopin pour le bicentenaire de sa naissance, la Pologne a édité ce magnifique timbre-poste,

inspiré du monument de W. Szymanowski

(qui se trouve dans le Parc Lazienki)   

 

 

 Timbre Chopin

 

 

 

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:19

 

Par choix, Chopin donnait très peu de concerts, ce n'était donc pas pour lui une source de revenus suffisante (seuls six ou sept concerts lui ont rapporté une recette importante). Il avait un trac terrible qui le rendait malade plusieurs semaines avant la date fatidique de sa prestation. Il estimait également que sa musique se prêtait peu aux grandes salles, et déclarait "que les concerts ne sont jamais de véritable musique, qu'on doit renoncer à y entendre ce qu'il y a de plus beau dans l'art".

 

Ses compositions étaient vendues une fois pour toutes aux éditeurs qui en devenaient propriétaires exclusifs.

 

La seule source de revenus régulière lui permettant de vivre était donc l'enseignement. Il commencera à donner des cours peu après son arrivée en France, de 1832 à 1849. Durant sa liaison avec George Sand, de 1838 à 1847, il se partagera entre la composition l'été, et l'enseignement l'hiver (d'octobre à mai). L'essentiel de ses élèves se recrutait parmi les dames du Faubourg St Germain et de l'aristocratie slave en exil à Paris (comme la princesse Marceline Czartoryska).

 

Ses élèves les plus brillants ou les plus connus furent Filtsch, Caroline Hartmann, Paul Gunsberg (tous trois décédés prématurément), Camille Dubois (née O'Meara) et Vera Rubio (née Kologrivoff), Pauline Viardot (née Garcia), Adolf Gutmann (le favori de Chopin), Thomas Tellefsen, George Mathias, Karol Mikuli, Wilhelm von Lenz, et Jane Stirling, entre autres.

 

Levé de bonne heure, Chopin donne des leçons durant toute la matinée et la première moitié de l'après-midi. La durée de la leçon varie entre trois-quarts d'heure et plusieurs heures, une à plusieurs fois par semaine, tout dépend des disponibilités de Chopin, du talent, des besoins et de la bourse des élèves. Chopin était le professeur le plus recherché et l'un des plus chers de Paris : 20 francs or (l'équivalent d'un louis) la leçon, 30 francs pour les leçons à domicile. Il était d'une ponctualité méticuleuse et s'adonnait à l'enseignement avec une foi d'apôtre.

 

 

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 20:56

 

Je voudrais vous communiquer une information que l'un de nos abonnés à ce blog vient de me faire parvenir :

 

 

Présentation du livre "Chopin", le 26 octobre, à 18 h, à la librairie Coop Ambasciatori,  Via Orefici 19,  Bologne (Italie.) Editeur Damiani. www Damianieditore.it 

http://www.damianieditore.it/cerca.php?find=1&ricercalib=CHOPIN

 

Dans un livre de grand format (en italien) avec plus de 350 pages richement illustrées en papier couché, la biographie du grand compositeur polonais. Les abonnés au festival : Musica Insieme, Lezioni di piano e Teatro communale (musique ensemble, leçons de piano et théatre Communal), présentant leur carte, pourront acheter le livre au prix spécial de 30 euros au lieu de 49 euros.

 

   Livre Chopin 

Chopin

Mieczyslaw Tomaszewski

 

 

 

 

 

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 20:28

 

 

 Chopin-mine-de-sel.jpg

 

 

En mémoire du passage de Chopin dans la mine de sel de Wieliczka le 23 juillet 1829 (en compagnie de Romuald Hube -professeur de droit à l'Université de Varsovie, Ignacy Maciejowski -assesseur à la Cour d'Assises, Alfons Brandt, Marceli Celinski et Mieczysław Potocki -condisciples de Frédéric au Lycée de Varsovie), une statue, créée par le Professeur Bronislaw Chromy, a  été  dévoilée le  9 octobre  2010. Ce jour a été également marqué par l’inauguration d’une exposition intitulée « La mine de sel de Wieliczka à l’époque de Chopin » qui sera ouverte jusqu’au 14 novembre 2010. C’est le seul monument de Chopin qui se trouve aussi profond, à 135 m sous la surface.

 

 

DSCN5198

 

 

Classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est l’une des plus anciennes mines de sel d’Europe (13ème siècle), située à 14 km de Cracovie. Elle s'étage sur neuf niveaux et comprend 300 km de galeries, où sont sculptés dans le sel des autels, des statues et autres œuvres d'art.

 

   

 

 

 

 

Parmi les endroits les plus beaux de la mine, il faut indubitablement mentionner la Chapelle de la Bienheureuse Kinga (Cunégonde),  à 101 m de profondeur, creusée à même la roche saline, avec ses lustres composés de cristaux de sel et ses sculptures de sel gris.

 

  Mine sel 03 La chapelle Kinga 

Cette visite eut lieu dans le cadre du premier grand voyage de Chopin à l'étranger, et dont la première étape fut Cracovie et ses environs. La mine que vit Chopin était entièrement différente de celle d'aujourd'hui : un endroit sombre, visitée uniquement à la lueur des lampes à huile, rempli des bruits d’extraction du sel. Parmi les lieux existant actuellement, il est sûr qu'il vit la Chapelle Saint Antoine. Il était alors d’usage d’inscrire le nom des visiteurs. C’est ainsi que le Musée de la mine possède un livre avec l’autographe de Chopin.

 

 

  

Chopin mine de sel signature 

Malheureusement, rien ne subsiste dans la Correspondance de Chopin concernant cette visite et les impressions qu'en a pu ressentir le jeune compositeur...

 

 

 

  http://www.muzeum.wieliczka.pl/News.116+M5a930f163c6.0.html

 

 

 

 

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 18:42

 

 

En ce jour du 17 octobre 2010,  nous célébrons le 161ème anniversaire de la mort de Frédéric Chopin.

 

 

Ecoutons l'hommage de Cyprian Norwid :

 

 

"Natif de Varsovie, Polonais de coeur et citoyen  de l'univers par le talent, Frédéric Chopin a quitté ce monde. La maladie de poitrine a été la cause d'une mort trop précoce dans la trente-neuvième année de sa vie - le dix-septième jour de ce mois.

 

Il savait résoudre la tâche la plus ardue de l'art avec une mystérieuse habileté - car il savait ramasser les fleurs des champs sans en faire tomber la rosée ni le duvet le plus léger. Et à travers l'idéal de l'art il savait les métamorphoser en étoiles rayonnantes, en météores, pour ne pas dire en comètes brillant sur toute l'Europe.

 

Grâce à lui les larmes du Peuple polonais dispersées à travers les champs dans le diadème de l'humanité se sont rassemblées en un diamant de beauté, avec des cristaux d'une harmonie singulière.

 

C'est la chose la plus grande que puisse faire un artiste et c'est ce qu'a fait Frédéric Chopin.

 

Il a passé toute sa vie (c'est à dire la plus grande partie) hors de son pays, pour son pays.

 

C'est la chose la plus grande que puisse accomplir un exilé et c'est ce qu'a accompli Frédéric Chopin.

 

Il est partout - car il a habité avec sagesse l'esprit de la Patrie - et il repose dans sa Patrie, car il est partout.

 

[...]

 

Dans ses Chants de la Saint Jean Kochanowski fut le premier à révéler au monde la poésie du peuple - dans la musique Chopin a fait de même."

 

 

 

                                                                                                  Cyprian NORWID

                                                                                                   Paris, le 18 octobre 1849

 

 

Norwid 1861

 

                                   Norwid en 1861

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 20:56

 

 

Du 3 au 20 octobre 2010 se déroulent les épreuves du prestigieux 16ème Concours International de Piano Frédéric Chopin dans la magnifique salle de concert de la Filharmonia à Varsovie.

 

Filharmonia 01

 

  

 

Vous pouvez assister en direct à ces épreuves, sur le site ci-dessous

 

   

http://konkurs.chopin.pl/en/edition/xvi/online/broadcasting

 

 

 

Filharmonia 08

 

 

 

Le premier concours eut lieu en 1927, à l'initiative du pianiste Jerzy Zurawlew, professeur à l'Ecole Supérieure de Musique de Varsovie, guidé par le désir de lutter contre le jugement erroné porté par les pianistes de l'époque sur la musique de Chopin. Les concours Chopin contribuèrent à faire naître un autre point de vue, et à modifier l'interprétation de ses oeuvres.

 

Les Concours devinrent une véritable institution, contribuant non seulement à la propagation du culte de Chopin dans le monde entier, mais aussi à faire comprendre l'importance universelle de sa musique.

 

Le Concours a lieu tous les cinq ans. L'invasion de la Pologne a imposé un temps d'arrêt à leur déroulement périodique. En 1949, l'idée fut reprise par la République Populaire de Pologne. Le IVème Concours, organisé pour fêter le centième anniversaire de la mort de Chopin, fut une des manifestations les plus importantes de la vie musicale polonaise d'après-guerre. Les célébrations de l'Année Chopin 1949 se déroulèrent sous le haut patronage du Président de la République de Pologne Boleslaw Bierut.

 

Lev OBORINE (U.R.S.S..) obtint le Premier prix du 1er Concours Chopin. Parmi les autres vainqueurs, citons Maurizio Pollini (Italie - 1960), Martha Argerich (Argentine - 1965), Krystian Zimerman (Pologne - 1975). En 2005, le polonais Rafal BLECHACZ fut le dernier lauréat en date (http://www.blechacz.net.pl/)

 

 

Filharmonia 02

 

 

Photos par Carmen Desor

 

 

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 21:06

 

 

Je vous invite à regarder ce magnifique film sur la période polonaise de Frédéric Chopin. A travers les déambulations du jeune Frycek (interprété avec beaucoup de fraîcheur par Jakub Zmyslowicz), vous découvrirez tous les lieux en lien direct avec lui : le Palais de Saxe, le Palais Casimir, le Palais Krasinski, l'église des Visitandines, la rue Miodowa... Alternant images de la Capitale d'avant la destruction de la dernière guerre avec celles de 2010, ce film nous emmène sur les pas du jeune Chopin  dont le coeur est et restera à jamais à Varsovie.

 

Agrémentés d'une traduction française écrite, les commentaires en polonais nous permettent de goûter avec délice à la langue maternelle du grand compositeur.

 

 

 

                                                                                                                                                Merci à Jola

 

 

 

 

 

 

 

 

Si les commentaires ne s'affichent pas en français, mais en anglais, vous pouvez allez directement sur Youtube pour retrouver cette video, en cochant la case en haut à gauche "Traduire les résultats dans ma langue"

 

http://www.youtube.com/results?search_query=warszawa+chopina&aq=f

 

 

 

 

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 20:38

 

 

 

Urne contenant le coeur

 

 

 

Le Président du Conseil National du Peuple, Boleslaw Bierut, remet au Président de la Ville de Varsovie, Stanislaw Tolwinski, le 17 octobre 1945, à Zelazowa Wola, l'urne contenant le coeur de Frédéric Chopin.

 

Cachée durant l'occupation, cette urne fut replacée ce jour-là en son sanctuaire initial de l'Eglise de la Sainte-Croix à Varsovie.

 

 

 

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