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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 20:31

 

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C'est à Xirocourt qu'en 1682 naît Catherine Oudot. celle qui épousera François Chapin le     20 janvier 1705 à Romont. Les Chapin deviendront Chopin et auront quatre fils : Claude, François, Dominique et Nicolas.

 

Des descendants de ces Chopin habitent toujours Xirocourt, village lorrain de 450 habitants, et au cimetière du village, pas moins de cinq tombes portent le nom de Chopin.

 

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Les berges sauvages du Madon, une rivière qui accompagnera toute la jeunesse de Nicolas Chopin, le père du compositeur...

 

 

 

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Une rue porte le nom de Frédéric Chopin... 

 

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Le vieux lavoir...

 

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A Xirocourt vivent encore des arrière-arrière-petites cousines de Frédéric Chopin, dont Marie-Claude Chopin-Lamy, qui descend en ligne directe de Dominique Chopin (1741-1819), grand-oncle du compositeur polonais. Marie-Claude ressent une légitime fierté vis à vis de ses origines et de sa parenté avec le musicien. J'ai eu le grand plaisir de la rencontrer, ainsi que sa soeur Yvette, et je les remercie toutes deux pour leur chaleureux accueil.

 

 

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Je remercie également Mme Marie-Hélène Phulpin, maire de Xirocourt, pour son accueil spontané et le temps qu'elle m'a consacré.

 

 

 

Photos de Carmen Desor

 

 

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 20:35

 

Plusieurs villages lorrains sont directement concernés par le passage des ancêtres de Frédéric Chopin, et, pour certains d'entre eux, par les descendants directs de ceux-ci. Il s'agit en particulier des villages de Ambacourt, Marainville, Hergugney, Bralleville-Tantimont, Vieville et Xirocourt.

 

Avant de voir ces villages en détails, un bref rappel de la généalogie des Chopin s'impose (en jaune, la lignée directe de Frédéric Chopin) :

 

A l'origine, les CHOPIN s'appelaient CHAPIN...

 

En 1705, François CHAPIN (1676-1714) natif de St Crépin en Dauphiné, vient à ROMONT et prend pour épouse Catherine OUDOT originaire de XIROCOURT.

 

En Lorraine, les "a" étaient prononcés comme des "o", et bientôt, le nom de CHAPIN se transforme naturellement en "CHOPIN" (cf. Gabriel Ladaique)

 

Ils ont 4 fils :

 

- Claude (1705-1748)

- François (1706-1770)

- Dominique (1710-1753)

- Nicolas (1712-1772)

 

Nicolas CHOPIN épouse Elisabeth BASTIEN en 1738

 

Ensemble, ils ont deux fils :

 

- François (1738-1814)

- Dominique (1741-1819)

 

Nicolas CHOPIN aura aussi d'autres enfants d'une autre union : Thérèse, Claude, Jean-François et cinq autres frères et soeurs

 

François CHOPIN épouse Marguerite DEFLIN en 1769

 

Ils ont trois enfants (on ne parle ici que des enfants qui ont survécu, la mortalité infantile faisant des ravages à cette époque, les enfants morts en bas âge ne sont pas mentionnés)

 

- Anne (1769-1845)

- Nicolas (1771-1844)

- Marguerite (1775-1845)

 

Nicolas CHOPIN quitte la France pour la Pologne et épouse Justyna KRZYZANOWSKA en 1806

 

Ils ont quatre enfants :

 

- Ludwika (1807-1855)

- Frédéric (1810-1849)

- Isabelle (1811-1881)

- Emilia (1812-1827)

 

Frédéric CHOPIN avait pour deuxième prénom François, comme son grand-père. Il accolera toujours ce deuxième F dans sa signature pour rappeler fièrement ses origines hexagonales.

 

 

Par le biais des unions successives, les noms de OUDOT, JACQUEMIN, HENRY, GUINOT, BASTIEN, DEFLIN, COMTE, THOMAS... se retrouvent encore de nos jours associés aux descendants des ancêtres de Frédéric CHOPIN.

 

 

Source : Chopin, sa filiation française, de Gabriel Ladaique

 

 

 

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 18:56

 

 

 

 

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Ce livre est un développement du précédent.

 

 

En 1926, à Varsovie, on découvre des documents qui permettent d'identifier le lieu de naissance de Nicolas Chopin comme étant à Marainville, à proximité de Nancy. Cette information a déclenché une recherche généalogique dans les registres locaux, ce qui a permis de découvrir un réseau lorrain de connexions familiales du côté paternel de la famille du compositeur. En même temps, on découvre inopinément à Romont, un village proche de Marainville, le plus ancien acte de mariage concernant la famille de Chopin en Lorraine (1704). Cette découverte a indiqué de nouvelles pistes de recherche des ancêtres de Chopin conduisant dans les Alpes, au village de Saint Crépin.

 

La recherche menée par Ladaique dans les registres paroissiaux lorrains et dans les archives locales a permis de révéler les documents qui éclairent les différentes dimensions de l'histoire de la famille de Chopin, telles que l'histoire de familles aristocratiques des propriétaires terriens de Marainville, biographies des curés locaux, etc... Le livre contient une importante quantité d'informations diverses, dont certaines sont bien utiles pour la compréhension de l'histoire de la famille de Chopin.

 

 

 

 

Ces deux ouvrages de Gabriel Ladaique, fruits de presque 30 ans de travail, témoignent d'un enthousiasme impressionnant et de l'engagement avec lesquels Ladaique aborde le sujet. Il soutient que la personnalité de Chopin a été considérablement influencée par la formation intellectuelle et morale de son père Nicolas Chopin qui a déménagé de la Lorraine à Varsovie en 1787.

 

 

 

 

Vous pouvez vous procurer ces deux ouvrages en faisant votre demande auprès des Editions Chopena.   

 

 

   

 

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 19:07

 

Sur les traces du père de Chopin en Lorraine, j'ai eu le grand plaisir de rencontrer Monsieur Sylvain Blaise, président du Centre de Recherche Culturel Chopin. Ce fut une rencontre très fructueuse et enrichissante au cours de laquelle nous nous sommes liés d'une amitié fondée sur une même passion, avec la promesse d'une excellente collaboration à venir.

 

Vous trouverez ci-dessous toutes les coordonnées de cette Association qui est la seule au monde à poursuivre les recherches généalogiques et historiques sur la famille de Frédéric Chopin. Le Centre de Recherche Culturel Chopin a été élu en février 2003 membre de la Fédération Internationale des Sociétés Chopin reconnue au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

J'invite tous les passionnés de Frédéric Chopin à adhérer à ce Centre afin de bénéficier des informations communiquées dans son Bulletin de liaison qui paraît plusieurs fois par an.

 

 

 

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Première page du Bulletin de juillet 2012 ci-dessous :

 

 

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 Liste des membres de la Fédération Internationale des Sociétés Chopin

 

 

 Liste des membres de la fédération des sociétés Chopin

 

 

 

 N'hésitez pas à contacter Mr Sylvain Blaise pour de plus amples renseignements !

 

 

  

 

 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 22:05

 

 

Si vous désirez vous lancer sur les traces de Nicolas Chopin (père de Frédéric), de sa famille (parents et soeurs) et de ses ancêtres, rendez vous en Lorraine et suivez le circuit ci-dessous. Ce circuit et les informations qu'il comprend sont donnés par le Centre de Recherche Culturel Chopin.

 

 

Les Villages « CHOPIN » - (environ 50 km)

Au départ de Savigny (à 6 km de Charmes) :

   

 

HERGUGNEY - 1824 : Martin BASTIEN (CHOPIN) épouse Anne GRIJOLOT et s’établit à Hergugney

 

TANTIMONT - Eglise du XIIIème – Gymnasium Tantimontanum – Paroisse des CHOPIN de Bralleville et des BASTIEN de Hergugney – Nicolas CHOPIN y a fait des études secondaires

 

BRALLEVILLE - Dominique CHOPIN, grand oncle de Frédéric, s’établit définitivement à Bralleville en 1768

 

XIROCOURT - 1682 : naissance de catherine OUDOT. Elle épouse le 20 janvier 1705 à Romont François CHAPIN. Les CHAPIN deviennent CHOPIN. 4 fils : Claude, François II, Dominique, Nicolas. Des descendants CHOPIN habitent encore aujourd’hui à Xirocourt.

 

MARAINVILLE - 1771 : naissance de Nicolas CHOPIN, fils de François, petit-fils de Nicolas, père de Frédéric. Ses sœurs sont Anne (née en 1769) et Marguerite (née en 1775).
Histoire des Seigneurs et site des châteaux.

 

MAXEVOID - vestiges d’une prison dépendant du Château de Marainville. Nicolas CHOPIN y venait, dit-on, pêcher la truite.

 

AMBACOURT - 1738 : Nicolas CHOPIN épouse Elisabeth BASTIEN. Naissance de François CHOPIN, grand-père de Frédéric (1741), naissance de Dominique (1749), naissance de Thérèse CHOPIN.

 

VOMECOURT - Eglise romane du XIIème siècle – Temple – Parents de Saint-Pierre Fourier. Nicolas y passait lorsqu’il se rendait de Marainville à Viéville chez sa marraine Thérèse.

 

VIEVILLE - Thérèse CHOPIN épouse en 1778 Claude LHUMBERT de Viéville. Elle y demeure de 1784 à 1790. Elle y héberge, de 1785 à 1787 l’intendante du Château de Marainville avant le départ vers la Pologne.

 

 

 

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C'est ici que naquit et vécut Nicolas Chopin jusqu'à son départ pour la Pologne. Hélas, cette maison n'est plus visible, ayant été détruite en 1984.

 

  

 

Source : Centre de Recherche Culturel Chopin  (http://cghpc.chez.com/chopin/index.htm)

Centre de recherche culturel Chopin

Mr Sylvain Blaise
27 rue Claude Barrès

88130 Charmes

Tél. : 03.29.38.88.55

cghpc@wanadoo.fr

http://www.genealogiecharmes.org/actualites_chopin.php
contact@genealogiecharmes.org

 

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 20:04

 

 

Elle est la plus proche parente encore en vie de Frédéric Chopin, en ligne droite avec la soeur aînée de celui-ci.

 

Frédéric Chopin a eu trois soeurs : Ludwika, Izabela et Emilia. Seule Ludwika eut des enfants (trois fils et une fille). De ses trois fils (Henryk, Fryderyk et Antoni), seul Henryk eut un fils, mort en 1918 sans laisser de descendance.

Par contre, sa fille Ludwika Magdalena eut huit enfants avec son mari Ludwik CIECHOMSKI : Jozefa Bronislawa, Laura, Ludwik, Mateusz Dominik, Maria Izabela, Antoni, Henryk et Izabella.

Krystyna Ciechomska-Gołębiewska descend d'Antoni CIECHOMSKI dont elle est la petite-fille.  Son père est Henryk Waclaw Antoni CIECHOMSKI et sa mère Eugenia z POSTNIKOWOW.  Elle est donc l'arrière-arrière-petite-fille de la soeur aînée de Chopin (Ludwika Chopin-Jedrzejewicz), et l'arrière-arrière-petite-nièce du compositeur Frédéric Chopin.

 

 

Photo descendante de Chopin

 

Krystyna Ciechomska-Gołębiewska, en 2006

(photo Magdalena Moss)

 

 

 

Elle assiste aux plus grands événements de Chopin en Pologne, y compris le Concours International de Piano du même nom. Née le 17 avril 1933 à Varsovie, elle arriva à Gdansk avec sa mère après la guerre. Elle est diplômée de la célèbre "Topolowka" et de l'Université de Gdansk.  Elle se marie en 1960 avec Andrzej Aleksander Gołębiewski, à Gdynia où elle vivait toujours en 2006.

 

 

  

Serce na dłoni

 Echo Miasta | Czwartek, 18 maja 2006

http://media.wp.pl/kat,1022939,wid,8314979,wiadomosc.html

 

 

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 21:11

 

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             (portrait par Ambrozy Miroszewski)

 

 

"Les rapports privilégiés des deux aînés et la mort prématurée d'Emilia, renforcèrent par compensation l'affection d'Izabela pour son frère. De toute la famille, ce fut elle qui l'admira le plus passionnément, l'entourant d'un culte auquel elle ne se sentait pas digne d'être associée. C'est du moins ce qu'elle affirme. Car sa modestie affichée cache la fierté intime d'être en accord de sympathie totale avec la géniale individualité de l'artiste :

 

Quant à moi, j'étudie constamment tes compositions. Je viens de jouer le Duo avec violoncelle. Il nous plaît. C'est avec Herman que je l'ai exécuté. (...) Personne n'écoute à part nous qui t'aimons car ce n'est pour personne ou plutôt ce n'est pas pour me produire que j'étudie tes compositions mais parce que tu es mon frère et que nul ne répond autant que toi à mon âme. (7 septembre 1834)

 

Izabela était-elle la moins douée des enfants Chopin ? A l'évidence, les trois soeurs rivalisaient à qui serait la plus aimée de ce frère brillant et fêté. Izabela opta pour l'attitude que son caractère timide et réservé lui conseillait, habituant sa famille à un effacement qu'on finit par trouver naturel : lorsque les trois enfants partirent avec leur mère en cure à Reinertz, elle resta à Varsovie pour s'occuper de son père. Lorsque, près de sa fin, Chopin appela les siens, c'est Ludwika que le conseil de famille choisit. Elle fut la seule à ne jamais revoir son frère, après son départ de Pologne. Au fil des années, on la sent plus résignée à demeurer confinée dans un destin étriqué. A vingt-trois ans, elle épousa Antoni Barcinski (1803-1878), un professeur de plus dans la famille. Il avait été longtemps précepteur au pensionnat Chopin. Nicolas s'attachait un ami de longue date. Barcinski demanda Izabela en mariage à son retour de Londres où il s'était imprudemment engagé à épouser sa logeuse. Il serait surprenant qu'il ait eu le coup de foudre pour cette jeune fille discrète qu'il connaissait depuis son enfance. Les Barcinski n'eurent pas d'enfants. Izabela se dévoua à l'éducation d'une nièce de son mari, veilla sur la vieillesse de ses parents qui moururent tous les deux à son domicile. Après la mort des Jedrzejewicz, en 1853 et 1855, elle s'occupa de leurs quatre enfants encore jeunes. Mais la vie lui réservait une revanche. Tous les enfants Chopin moururent prématurément, sauf elle, qui vécut jusqu'à soixante-dix ans. Elle se trouva donc jusqu'en 1881 dépositaire de tous les souvenirs et les manuscrits de Chopin, du moins de ceux qui avaient échappé au saccage de son appartement par la police russe en 1863.

 

 

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 (documents en exposition au musée Chopin de Varsovie)

 

  

Lorsque Karasowski entreprit sa biographie de Chopin, il s'adressa à elle. Elle lui fournit toutes les informations qu'il sollicitait, mais le pria de ne pas parler d'elle : "En quoi peuvent bien influer des frères et soeurs sur la grandeur, le talent d'un artiste, et qui plus est, une soeur cadette, ne se différenciant en rien des femmes ordinaires ?" (cité par André Clavier, Dans l'entourage de Chopin)."

 

  

Source : Marie-Paule Rambeau, Chopin l'enchanteur autoritaire, Ed. L'Harmattan

 

 

 

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(Photo par Carmen Desor)

 

 

Izabela mourut en 1881 et fut enterrée dans le caveau des Barcinski (n° II-II-9/10) au Cimetière Powazki à Varsovie.

 

 

 

 

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 18:12

 

Ludwika Skarbek se faisait seconder par une parente pauvre de son mari, Justyna Krzyzanowska, orpheline, née en 1782 à Dlugie. On connaît peu de choses sur les origines de la mère de Frédéric Chopin. Les Krzyzanowski auraient été anoblis mais ne portaient pas de titre. Elle avait également un frère aîné, Wincenty, et une soeur aînée, Marianna, oncle et tante des futurs enfants Chopin.

 

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Tekla Justyna Chopin, née Krzyzanowska (1782 - 1861)

par Ambrozy Miroszewski, 1829

 

 

D'une éducation soignée, Justyna parle français et se révéle très bonne pianiste amateur. Elle chante juste, d'une agréable voix de soprano.

Elle n'est pas vraiment jolie, mais fine, d'allure distinguée, aux yeux très bleus, au nez busqué (qu'elle léguera à son fils), aux épais cheveux blonds. Très réservée, effacée même, naturellement vertueuse.

 

Elle a 20 ans quand Nicolas arrive à Zelazowa Wola en 1802. Les deux jeunes gens sympathisent, s'apprécient et finissent par s'aimer.

 

"Doué [Fryderyk Skarbek) d'une imagination vive et d'un coeur tendre, les causes du trouble qu'il surprenait chez son maître ne lui échappèrent point. Fryderyk se fit le confident de son précepteur. Qu'il y fût autorisé, ou bien qu'il obéît à ses propres inspirations, toujours est-il qu'il parla de cet attachement à sa mère. La comtesse à son tour confessa la blonde Justine. Le mutuel penchant des deux jeunes gens se trouvant ainsi bien et dûment constaté, on alla au-devant des désirs de leur coeur et on les fiança. (...) (Comte Wodzinski)

 

Leur mariage fut célébré le 2 juin 1806 dans la proche église fortifiée de Brochow. Nicolas a trente-cinq ans, onze de plus que sa femme.

 

 

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La comtesse Skarbek les installa dans le pavillon de gauche, aux trois pièces sommairement meublées.

"On installa le jeune couple dans une des dépendances du château, dans cette petite maison au perron de bois, au toit élevé, dont les tuiles avaient perdu leur couleur." (Comte Wodzinski)

 

Puis Justyna continue à aider la comtesse et partage avec la fille aînée la gestion de la maison. Le plus âgé des garçons va poursuivre ses études au lycée de Varsovie.

  

 

Mais dans ces temps de bouleversements politiques, la campagne présentait quelques dangers que les Chopin choisirent de fuir provisoirement en s'installant quelque temps à Varsovie dans l'appartement des Skarbek. C'est là, le 6 avril 1807, que naquit leur premier enfant, Ludwika, ainsi nommée en hommage à sa marraine, la comtesse Skarbek.

 

 

Deux ans plus tard, le couple, de retour à Zelazowa Wola, attend son deuxième enfant...

 

 

Parents Chopin

 

 Justyna et Mikolaj Chopin, par Ambrozy Miroszewski

 

 

"Madame Chopin était svelte comme son mari, pas trop bien faite, mais très bonne, douce et sympathique. Tous ceux qui la connaissaient de plus près l'aimaient et la respectaient ; c'était le type de la maîtresse de maison polonaise, économe, prévoyante et laborieuse." (Eugeniusz Skrodzki)

 

Elle "était particulièrement douce, pleine d'un charme extraordinaire et de tendresse qu'elle transmit en héritage à son fils" (Jozefa Kosciolska)

 

 

 

  

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 21:31

 

A la fermeture de la Manufacture des Tabacs, Nicolas Chopin devient donc précepteur du fils de Jan Dekert, le directeur de la fabrique. Ce premier préceptorat dans la région de Kalisz dura trois ans.

 

En avril 1794 éclate l'insurrection de Kosciuszko. Les événements touchent Nicolas qui se sent concerné par le sort de cette nouvelle patrie qui peu à peu devient la sienne. Il revient à Varsovie et s'engage dans la Garde Nationale. Il est promu capitaine dans les derniers jours de la résistance et participe à la défense du faubourg de Praga contre les assauts de l'armée de Souvorov. Dans la nuit du 04 novembre, sa division reçut l'ordre de se retirer sur la rive gauche de la Vistule et de remettre le poste qu'elle défendait à un autre détachement. Cette manoeuvre lui sauva la vie. Le lendemain, Souvorov conquit Praga et massacra la garnison et des milliers d'habitants.


Légèrement blessé à l'épaule, Nicolas pense un moment rentrer en France. Il retient une place dans la diligence. Mais un malaise pulmonaire l'en empêche.
Durant cette insurrection, Nicolas s'était lié d'amitié avec le staroste de Kiernozia (à 70 km de Varsovie, au nord de Lowicz), Maciej Laczynski, qui lui confie l'éducation de ses deux fils. Après la mort du staroste en mai 1795, Nicolas seconde sa veuve Ewa dans la gestion du domaine et l'éducation des quatre enfants, dont Maria, qui deviendra la Comtesse Walewska, maîtresse de Napoléon (à qui elle donnera un fils, Alexandre Walewski). Toute sa vie, Mikolaj se souviendra d'elle. A son contact, il découvrira une simplicité empreinte de mysticisme et un profond sentiment de devoir pour son pays.

Ce deuxième préceptorat va durer sept ans.


Maria est la camarade de jeux du jeune Frédéric Skarbek, âgé de dix ans. La Comtesse Skarbek, une amie de la comtesse Laczynska, qui apprécie le précepteur des jeunes Laczynski, va alors lui confier l'éducation de ses quatre enfants, qui vivent avec elle à Zelazowa Wola : Teodor, Fryderyk, Michal et Anna. La Comtesse Ludwika Fenger-Skarbek est originaire d'une riche famille de Torun. Elle vit seule, son mari ayant fui ses créanciers à l'étranger.

 

Le village de Zelazowa Wola est petit, le domaine est tout ce qu'il reste de la fortune dilapidée des Skarbek. Il comporte un bâtiment principal, deux pavillons, une ferme et un moulin au bord de la rivière Utrata. Les murs du manoir sont recouverts de plantes grimpantes, au coeur d'un beau jardin, planté d'ormes et de châtaigniers. Après l'incendie du manoir central en 1812, les Skarbek habitèrent le pavillon de droite.

 

  

Zelazowa Wola, par Chelmicki d'après Jaworski 1870 

Zelazowa-Wola, par I. Chelmicki, d'après B. Jaworski, 1870

 

 

 

Dans ses Mémoires, Fryderyk Skarbek (1792-1866) évoque Nicolas Chopin :

 

"Il n'était ni un émigré, ni un pédant (…) Il était un homme moral et honnête, qui se consacrait tout entier à l'éducation des jeunes Polonais, sans jamais chercher à les transformer en Français (...). Il devint réellement un Polonais".

 "La façon amicale et douce de Chopin, une surveillance étroite de toutes mes actions, sans pour autant limiter inutilement ma liberté, et un enseignement dépourvu de contraintes et de pédanterie ont permis un regain d'intérêt pour mes capacités et un penchant pour les études [...] Sous la direction de ce maître qui, jusqu'à sa mort, fut mon meilleur ami, j'ai reçu ma première formation scientifique."

 

   

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 22:44

 

 

1787

Nicolas Chopin, 16 ans, arrive à Varsovie, en compagnie d’Adam Weydlich. A la Manufacture des Tabacs, rue Pokorna, au nord de la Ville, ses patrons, Andreas Rafalowicz, Jan Dekert et Pierre Blanc autorisent ce dernier à engager Nicolas comme secrétaire-comptable.  Celui-ci  loge sur place, descend souvent à la Vistule par la rue Konwiktorska et le soir, enfile la rue Miodowa jusqu'à Nowy Swiat.

Nicolas restera deux ans à la la Manufacture des Tabacs. A la fermeture de celle-ci, il serait devenu le précepteur du fils de Jan Dekert, le directeur de la fabrique.  Son élève, le jeune Jan Dekert deviendra par la suite chanoine de Varsovie. C’est lui qui prononcera l’oraison funèbre de Nicolas dans l’église des Capucins le 6 mai 1844. « Je fus son premier élève », dira-t-il à cette occasion. C’est également lui qui interviendra auprès des autorités russes pour que le cœur du fils de son ancien professeur, Fryderyk, soit déposé dans l’Eglise Ste Croix.

Il était devenu d’usage, à cette époque où de nombreux français avaient émigré en Pologne et en Russie, que les familles riches disposent d’un précepteur français. Mais ceux-ci appartenaient en général à l’aristocratie. Alors, comment Nicolas, fils de charron, parvint-il à ce poste ?  On suppose que c’est par ses exceptionnelles qualités personnelles, sa culture, son sérieux et ses compétences que cette voie royale lui fut ouverte.

 

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Le 15 septembre 1790, Nicolas Chopin adresse à ses parents une lettre qui devait rester inconnue jusqu'en 1949 (ce sera le seul message connu de Nicolas à ses parents). Cette lettre est d'une importance capitale car elle prouve que Nicolas n'a pas fui à l'étranger en raison de dissensions avec les siens comme on a souvent voulu le faire croire. La voici reproduite en entier (l'orthographe a été respectée) :

 

 

                    Mon cher Père et ma chère Mère,

 

    Dans l'incertitude où je suis que mes Lettres vous soyent parvenues je ne vous écris que deux mots seulement pour m'informer de l'état de votre santé et vous prouver mon respect et mon attachement. Depuis deux ans passés, je n'ai point de vos nouvelles, je ne sais à quoi l'attribuer, cependant, chères Parens, mon éloignement ne fait qu'augmenter mon respect envers vous en me faisant connoitre de quel bonheur je suis privé d'être si longtems sans vous voir et sans recevoir aucune de vos nouvelles. Comme Madame Weydlich vous a écrit aussi plusieurs lettres en vous chargeant de vous informer au sujet de ses affaires à Strasbourg aux quelles vous n'avés pas répondu. Je vous dirai que Nous savons bien que Mr Malard est payé mais que nous ne savons pas s'il a touché de l'argent pour les créanciers. Comme les affaires avec Monsieur le Comte Pac ne sont pas encore finies et qu'il demande une rendition des comptes de la terre de Marainville fait que j'étois sur le point de partir pour Strasbourg pour finir les dittes affaires au nom de Monsieur Weydlich. Mais comme nous avons appris que la France n'étoit pas encore tranquille par les révolutions qui s'y sont faites a été cause que mon voyage a été différé mais cependant je crois partir sous peu de tems car Monsieur Weydlich s'est déjà arrangé avec un Banquier qui ne tardera pas à partir pour la France. Cependant avant que je parte je vous prie de m'informer si la milice n'est pas plus stricte qu'elle étoit car on nous a dit que tous les jeunes garçons depuis l'âge de dix-huit ans sont tous soldats c'est ce que nous sommes curieux de savoir, car étant dans un pays étranger comme j'y suis et où je peux faire mon petit chemin je ne pourrois le quitter qu'avec regret pour me rendre soldat quoique dans ma patrie vu que Monsieur Weydlich n'a que trop de bontés pour moi et dont je prévois des suites heureuses. Je vous prie donc chères Parens de me faire réponse le plus tôt possible pour que je puisse partir en toute sûreté et jouir du bonheur de vous voir ainsi que tous mes chères parens. J'ai l'honneur d'être avec le plus profond respect cher Père et chère Mère de vos enfants votre très humble et très obéissant fils.

                                                      

    Monsieur et Madame Weydlich vous font bien des compliments et vous prie d'assurer Monsieur le Curé de leur respect. Je vous prie de lui assurer aussi de ma part.

    J'embrasse mes soeurs de tout coeur ainsi que tout mes parens et amis.

    Je vous donne mon adresse de crainte que la lettre ne soit égarée car je ne puis concevoir que depuis deux ans passés je n'aye reçu aucune Lettre dont voici

 

                                       A Monsieur

                                       Monsieur Chopin                   Pologne

                                       par Dresde à Varsovie

                                       en Pologne

                                       poste restante

 

 

 

On voit bien d'après cette lettre que Nicolas Chopin est dans une attente presque désespérée d'une réponse de ses parents dont l'absence le plonge dans l'incompréhension. Apparemment, il aurait écrit d'autres lettres avant celles-ci, toutes sans réponse. Sans réponse également celles de Mme Weydlich. Ici se présente la première occasion pour Nicolas de repartir pour la France, malgré sa réticence à quitter un pays qui lui ouvre de si prometteuses perspectives. Cependant, on comprend d'après cette lettre qu'il aurait suffi d'une seule réponse favorable de sa famille pour qu'il choisisse de partir. Il exprime toute son affection et son respect pour les siens (on retrouvera le même amour filial et respectueux chez son fils Frédéric), et prend soin de redonner son adresse, au cas où ...

Pourtant, cette lettre ne reçut jamais de réponse. Elle parvint pourtant à ses parents, car elle fut retrouvée dans les papiers de famille de Marguerite Bastien-Chopin, la soeur cadette de Nicolas. Ce silence reste encore à ce jour un mystère.

 

 

 

 

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