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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 20:10

 

  

Quelques photos de Rafal Blechacz prises après son concert du 07 juin 2011 à la Salle Pleyel à Paris...

 

 

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Rafal Blechacz peut apparaître comme le digne héritier de Zimerman ou Pollini. Comme ses deux aînés, il a gagné le Concours Chopin de Varsovie. Comme le premier, il est polonais et donne à son jeu pianistique l’élégance et le raffinement qui font merveille dans l’œuvre de Chopin. Comme Pollini, il architecture chaque œuvre classique avec poigne et maîtrise. Si son arrivée dans le paysage musical est récente, on parle déjà de Rafal Blechacz comme d’un prince dont les doigts font des miracles de lumière chez Chopin ou Mozart. Si ses premiers disques prouvent son attachement aux œuvres mélodiques et lumineuses, l’intelligence de Blechacz va imposer ses visions plus tourmentées dans la Sonate n° 1 de son compatriote Szymanowski.

  

http://www.sallepleyel.fr/francais/evenement.aspx?id=10909)

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 Rafal Blechacz et Carmen Desor

 

Au programme :

Mozart (Variations en do majeur KV 264), Debussy (L'Isle joyeuse), Szymanowski (Sonate n° 1 op.8), Chopin (Ballade n° 1, deux Polonaise op.26, quatre Mazurkas op.41, Ballade n° 2)

 

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Photos par Carmen Desor

 

 

 

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 20:56

 

 

Lors d'une soirée chez Teresa Ticka...

 

 

"C'était en 1827, ou peut-être en 1826, je ne me rappelle plus avec certitude. Chopin était encore en uniforme de lycéen et timide comme une jeune demoiselle. Dans le salon, au lieu d'un piano, il n'y avait qu'un éolomélodicon. Pendant la soirée, la maîtresse de maison pria Chopin de jouer quelque chose. A Dresde, il racontait en riant quelle avait été son émotion ; quant à moi, je me rappelle parfaitement l'effet qu'il produisit sur l'assistance. Après deux ou trois compositions d'autres musiciens, il se mit à improviser sur le thème de la dernière. Apparemment les sons langoureux et solennels du petit orgue exercèrent une influence sur l'inspiration qui semblait le tenir sous son emprise. L'admiration était unanime. On ne jugeait plus, on ne faisait qu'écouter. Lui, il jouait et jouait, avec toujours plus d'expression et de sentiment, et il aurait joué encore longtemps sans doute, si le respectable Julian Ursyn (Niemcewicz), s'étant aperçu du changement extraordinaire qui s'était produit sur son visage devenu très pâle, n'avait enfin eu pitié de lui. Il s'approcha donc et s'étant assis sans bruit auprès de lui, il lui prit tout doucement la main et dit : "Assez, assez, jeune homme ! Il faut que tu te reposes." Tous alors l'entourèrent. Personne n'osait plus le louer à haute voix, et la maîtresse de maison, ainsi que ses hôtes le remerciaient uniquement en lui serrant la main. Chopin disait qu'aucun des plus éclatants triomphes qu'il avait connus par la suite, ne lui avait procuré une aussi douce joie."

 

 

Antoni-Edward Odyniec (1804-1885), poète polonais 

 Antoni Edward Odyniec

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Il prit l'habitude à cette époque de passer ses soirées dans le monde jusqu'à une heure tardive, dépensant sans compter son talent d'interprète et surtout d'improvisateur. Il était difficile de l'arracher au clavier quand il était en verve, parce qu'alors il perdait totalement conscience de sa fatigue. [...]

On se demande comment il arrivait à concilier 39 heures de cours hebdomadaires au lycée, les leçons chez Elsner et cette activité mondaine qui souvent le faisait se coucher à deux heures du matin."

 

Marie-Paule Rambeau (Chopin, l'enchanteur autoritaire)

 

 

   

 

 

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 20:35

 

 

Friederike Streicher, née Müller (1816-1895) fut l'une des meilleures élèves professionnelles de Chopin.

 

 

"Venue à Paris en 1839 expressément dans le but de travailler avec Chopin, elle se présenta chez lui avec une lettre de recommandation de la comtesse Appony (dédicataire des Nocturnes op. 27), dont le salon musical s'honorait souvent de la présence du maître et de ses meilleurs disciples. F. Müller reçut les leçons de Chopin pendant un an et demi sans relâche (fin octobre 1839-printemps 1841), à raison de deux heures par semaine.

 

'Combien de dimanches ai-je commencé à jouer chez lui vers une heure de l'après-midi pour n'en sortir que vers quatre ou cinq ! C'est alors qu'il jouait lui aussi, et combien magnifiquement ! Non seulement ses propres compositions mais aussi celles d'autres maîtres, afin d'enseigner à l'élève comment les rendre. Un matin il joua de mémoire quatorze préludes et fugues de Bach, et comme j'exprimais mon admiration joyeuse pour cet incomparable exploit il répliqua : 'Cela ne s'oublie jamais*' (Niecks, II, P.367 - éd.all.).'

[...]

'Souvent je l'entendis préluder merveilleusement. Une fois qu'il était si complètement absorbé dans son jeu, si entièrement arraché au terrestre, son domestique entra doucement et déposa une lettre sur le lutrin. Chopin s'interrompit dans un cri, les cheveux hérissés tout droit sur sa tête ; ce que j'avais tenu jusque-là pour impossible, je le vis de mes propres yeux - mais cela ne dura qu'un instant.' (Niecks, II, P.368 - éd.all.).

 

Pour que Chopin lui ait mis ses Etudes et Préludes entre les mains dès les premières leçons, il fallait que cette élève fût singulièrement avancée. Au dire de Marmontel, F. Müller comptait au nombre de "ses disciples affectionnées" ; et de fait, Chopin lui dédia son Allegro de Concert op.46 - ce qui la fit surnommer par Liszt "Mademoiselle opus quarante-six".  Qu'elle ait rencontré à Vienne Ludwika Jedrzejewicz et Pauline Viardot montre bien qu'elle avait accès aux familiers du maître. Lors de sa dernière leçon - printemps 1841 - Chopin lui fit hommage d'un autographe des Etudes Op.10/3 et 4."

 

 

 

* en français dans l'original

 

 

Source : Chopin vu par ses élèves, de J.J. Eigeldinger

 

    

 

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 10:13

 

 

Des nouvelles de Milor, adopté il y a deux ans (un 14 juillet plus exactement !) au Refuge de Condé sur Escaut (voir l'article du 10 août 2009 "Milor : histoire d'une adoption réussie) : il va bien !!! Et il a soufflé ce 14 juillet les deux bougies qui symbolisaient ses deux années de bonheur auprès de sa petite famille qui s'occupe si bien de lui.

 

 

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BON ANNIVERSAIRE, MILOR !

 

 

Ah oui.... Milor prépare la crème solaire et les lunettes. Il part pour son troisième séjour au Mont Saint Michel.

 

 

BONNES VACANCES MILOR, ET UN GRAND MERCI A PASCALE ET A TOUTE TA PETITE FAMILLE

 

 

 

 

 

 

 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 21:04

 

En 1832, Kalasanty Jedrzejewicz épouse la soeur aînée de Frédéric Chopin, Ludwika. Il est professeur de droit à l'Institut Agronomique de Marimont et juge de paix au Tribunal de Varsovie.

 

Le 25 juin 1849, Chopin, qui se sait perdu, se décide à appeler sa famille à son chevet, et plus particulièrement sa soeur Ludwika dont il a toujours été très proche. Il vit alors rue de Chaillot à Paris. Il mit quatre jours à écrire cette lettre et trace comme un appel au secours les mots très significatifs : "Faites vite".

 

"Ce fut Kalasanty qui reçut la lettre. Ludwika était à la campagne avec les enfants. La princesse Obreskoff y avait joint un mot disant l'état désespéré de Chopin. Alors débuta un drame familial longtemps ignoré, jusqu'à la publication par Krystyna Kobylanska en 1968 d'une longue lettre-confession de 32 pages de Ludwika à son mari, seul moyen qui lui restât de communiquer avec lui. Kalasanty conserva en effet la lettre de son beau-frère plusieurs semaines avant d'informer la famille de l'urgence d'un départ pour Paris. Puis il refusa d'assumer les frais du voyage. Les Barcinski et Justyna durent se cotiser pour permettre à Ludwika de répondre à l'appel de son frère. On ignore les raisons exactes de ce comportement, mais il est douteux que Chopin en ait été directement responsable. En atteignant sa femme dans son affection pour Frédéric, Jedrzejewicz devait régler un conflit conjugal que seule sa mort brutale en mai 1853 allait liquider, puisqu'il la poursuivit de son ressentiment bien après la mort de Chopin, provoquant cette pathétique confession si riche d'informations sur la fin du compositeur."

 

[...]

 

"Les Jedrzejewicz arrivèrent enfin à Paris le 9 août avec leur fille, Ludka [...] Le frère et la soeur savaient que le temps leur était compté et ils avaient tant à se dire ! Exclu d'une intimité qui exaspérait sa jalousie, Kalasanty supportait très mal la cohabitation avec son beau-frère, ses habitudes, ses caprices de malade, sa toux qui nuit et jour perçait les cloisons. Il lui signifia rudement qu'il n'entendait pas partager sa femme avec lui  :

 

'Il est vrai que c'était par sollicitude pour moi, mais avoue combien de fois tu t'es mis en colère parce que je restais assise à son chevet tard dans la nuit, tu lui as reproché à lui de m'empêcher de me reposer. C'était par affection pour moi, mais cela lui faisait de la peine et c'était pour moi une épreuve pénible, puisque j'étais venue pour le veiller, le consoler, supporter tout ce qui pouvait apporter un soulagement momentané à ses souffrances, et lui, au cours de la nuit aimait bavarder, me raconter ses chagrins et épancher dans un coeur aimant et compréhensif ce qui le touchait le plus intimement.'

 

Dans la troisième semaine de septembre, Jedrzejewicz retourna à Varsovie, laissant à Paris sa femme et sa fille et persuadé qu'il ne reverrait pas Chopin à l'enterrement duquel il n'avait pas l'intention d'assister. Les lettres de Ludwika, il ne les communiquait pas à la famille et il se mit ouvertement à dire du mal de son beau-frère. 'Imagine ma douleur quand je m'aperçus que toi, mon meilleur ami, tu mettais en pièces la mémoire d'un mort si cher, si irréprochable, que t'avait-il donc fait ? '  "

 

Enfin, il faut rappeler (voir l'article précédent sur le sujet : Que sont devenus les meubles et objets de Chopin) qu'après la mort de Frédéric, Kalasanty Jedrzejewicz ordonna à Ludwika de se débarasser de tout ce qui appartenait à Chopin :

 

'Et tu ajoutais : "Vends tout, ne garde rien, rien du tout", et "aucune guenille de Chopin n'entrera dans ma maison". Oh ! je versai des larmes de sang sur cette lettre ! Peux-tu imaginer la peine que je ressentais au coeur, une peine que je devais cacher aux étrangers, parce qu'ils se réjouissaient de ce que j'eusse reçu une lettre de toi, sûrs qu'elle devait apporter un réconfort et un soulagement à mon coeur.'

 

 

 

Source : Chopin, l'enchanteur autoritaire, par Marie-Paule Rambeau (Ed. L'Harmattan)

 

 

 

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 22:08

 

Voici un petit récapitulatif des tous les endroits de Varsovie liés à Chopin : rues, domiciles, lieux de concerts, lieux d'études, promenades...  Pour tous les passionnés qui veulent mettre leurs pas dans les siens !

 

C'est à Varsovie qu'il habitait, se reposait, étudiait, donnait des concerts, suivait la vie musicale des théâtres et des salons, rendait visite à ses amis, fréquentait les cafés, les magasins de musique et le facteur de pianos Buchholtz. Beaucoup de ces lieux ont été reconstruits après les dévastations de la Seconde Guerre Mondiale, mais la plupart des bâtiments de la Varsovie du 19ème siècle n'appartiennent plus qu'au souvenir.

 

   
La place Pilsudski (où se trouvait le Palais de Saxe) (avec la tombe du soldat inconnu sous l'arcade et la relève de la Garde) : c'est là, dans le Palais de Saxe, aujourd'hui disparu, et dont ne subsistent que quelques arcades, que fut le premier domicile Varsovien du petit Chopin jusqu'à ses sept ans
Les Jardins de Saxe : Frédéric s'y promenait souvent avec sa mère et sa soeur Louise, puis, plus tard, sans doute avec Constance Gladkowska
 
Le Palais Casimir (sur Krakowskie Przedmiescie) (palac Kazimerzowki) (ancien Lycée de Varsovie) : entrer dans le parc de l'Université (face au palais Czapski Krasinski), le palais se trouve tout au fond. Chopin y fit ses études dès l'âge de treize ans
Près du Palais, l'annexe dans laquelle vécurent les Chopin de 1817 à 1827 et où mourut sa soeur Emilia.  Plaque sur le mur.
La Bibliothèque Universitaire : entrer dans le parc de l'université (face au palais Krasinski), la bibliothèque se trouve en face, dans le milieu, avant d'arriver au palais Casimir
Chopin y étudiait la littérature musicale.
Le Palais Czapski Krasinski (sur Krakowskie Przedmiescie) face à l'Université : dernier domicile de Frédéric, de 1827 à 1830. A visiter le salon reconstitué des Chopin. Plaque sur la façade
L'Eglise des Visitandines (sur Krakowskie Przedmiescie) (Kosciol SS Wisytek) (aussi appelée Eglise de la Protection de st Joseph) : Chopin y jouait de l'orgue tous les dimanches en 1825 et 1826. Plaque à l'intérieur. Banc musical
Le palais Staszic, au 72 rue Nowy Swiat, où se trouvait la bibliothèque de la Société Varsovienne des Amis des Sciences. Chopin allait y étudier. La statue de Copernic se trouve en face. Banc musical
Le Café Telimena, ancien café Pani Brzezinska  fréquenté par Chopin, au coin de la rue Kozia et Krakowskie Przedmiescie (près du palais Wessel)
Le Café Honoratka, fréquenté par Chopin, rue Miodowa. Aller au sous-sol, avec les voûtes (le sous-sol n'a pas été détruit, il est authentique). On peut y manger. Plaque au sous-sol
L'Eglise Evangélique (Kosciol Ewangelicki) (ou Eglise de la Trinité), sur la place Malachowski : Chopin y joua devant le tsar Alexandre 1er en 1825
La Société Varsovienne de Bienfaisance (Res Sacra Miser) : sur Krakowskie Przedmiescie. Chopin y joua en 1823
Le Palais Radziwill (actuel palais présidentiel) : Chopin y joua en 1818 (son premier concert public)
Le Palais Blekitny : palais des Zamoyski dans la rue Senatorska. Chopin y donna des concerts dès son plus jeune âge
Le Palais Morsztyn, n°10 rue Miodowa. Chopin y donna un concert le 19 décembre 1829
Le Palais Potocki, au n° 15 rue Krakowskie Przedmiescie. On suppose que Chopin y joua, car il s'y trouvait l'un des salons les plus célèbres de Varsovie (et Chopin fut invité à se produire par tous les propriétaires de salons de Varsovie dès son plus jeune âge)
Le Belvédère, au 52 rue Belwederska. C'est l'une des résidences actuelles du président de la République. Le jeune Chopin s'y produisit régulièrement à l'invitation du Grand-Duc Constantin
Le Parc Lazienki, près du Belvédère. Chopin s'y promenait et jouait avec la jeune Alexandrine de Moriolles Il s'y trouve l'une des plus grandes et des plus célèbres statues de Chopin. Concerts gratuits tous les dimanche de mai à septembre. Banc musical
L'emplacement du Théâtre National : place Krasinski, là où se trouve l'actuelle Cour Suprême. Chopin y donna ses grands concerts publics de 1830, dont son concert d'adieu. Le Théâtre fut transféré en 1833 dans un nouveau bâtiment sur l'actuelle place Treatralny, l'ancien bâtiment fut détruit en 1883. En face de l'ancien Théatre National se trouvait le Palais de la République (l'actuelle Bibliothèque Nationale). Banc musical
Le Palais Wessel : ancienne Poste Saska. C'est de là que Chopin quitta Varsovie et la Pologne pour toujours, en diligence, le 2 novembre 1830. Banc musical
Le bâtiment de l'Auberge de Wola, au 56 de la rue Polczynska. Transformé ensuite en école. Bâtiment aujourd'hui abandonné. Plaque. C'est là que, sur la route de son départ, Elsner et les étudiants du Conservatoire attendaient Chopin pour lui dire Adieu
L'Eglise Sainte Croix, rue Krakowskie Przedmiescie : son coeur se trouve dans un des piliers
Le cimetière Powazki : il s'y trouve les tombes de ses parents et de ses trois soeurs, ainsi que celles d'Elsner et de Zywny
Le Palais Zamoyski, au 67 rue Nowy Swiat. Les meubles et souvenirs (tableaux, manuscrits, partitions, livres) de Chopin y étaient gardés par sa soeur Izabela. Tout fut détruit en représailles de l'attentat du 19 septembre 1863. Son piano fut fracassé sur le pavé.
Le Musée Chopin, rue Okolnik, dans l'ancien Palais Ostrogski
La Philharmonie Nationale : c'est là qu'est organisé tous les cinq ans le Concours International Frédéric Chopin
La Maison de Jozef Elsner, rue Krakowskie Przedmiescie . Elsner fut son professeur au Conservatoire
L'Eglise des Carmélites (actuelle Eglise de l'Assomption) : Chopin s'y rendait avec sa mère
L'Eglise Ste Anne, fréquentée par Constance Gladkowska et donc, sans doute, par Chopin
L'Eglise St Jean Baptiste, dans laquelle il s'est certainement rendu également
Le Conservatoire de musique Frédéric Chopin. Concerts toutes les semaines
 
Les promenades et itinéraires de Chopin :
 
Rue Obozna : Chopin y allait l'hiver à la patinoire
Rue Miodowa : il y fréquentait les cafés (dont Honoratka) et les librairies (dont celle de Antoni Brzezina où il achetait livres et partitions), le dépôt de partitions et le magasin d'instruments de Karol Magnus et celui de Klukowski
Lieux disparus : le café Pod Kopciuskieum (Cendrillon) au Palais Tepper dans la rue Miodowa, le café Dziurka (le Trou) à l'entresol du Palais Tepper
Il passait de longues heures chez le facteur de pianos Buchholtz, au croisement des rues Mazowiecka et Swietokrzyska. Il y jouait sur de nouveaux types d'instruments, qui trouvaient preneurs grâce à ses démonstrations magistrales (l'atelier a été remplacé par de nouveaux immeubles après la Seconde Guerre Mondiale)
Chopin faisait souvent le trajet depuis Krakowskie Przedmiescie jusqu'au Théâtre National de la Place Krasinski, en passant par les rues Miodowa ou Dluga. Dans la rue Dluga, il fréquentait les magasins d'instruments de musique et les cafés
 
On détermine ses itinéraires de promenade d'après les visites qu'il rendait à ses amis et connaissances :
 
- dans le bâtiment du café Pod Kopciuskieum : les Wodzinski
- rue Dluga : les patriotes militants Mochnacki et Lelewel qu'il
   rencontrait dans les cafés
- nowe miasto (par la rue Swietojerska) où habitaient deux de ses 
   camarades Brandt et Hube
- sur les remparts : Reinschmidt
- rue Senatorska : le poète Odyniec
- rue Bielanska : le critique Kozmian
- il se promenait avec Celinski par la rue Nowy Swiat
   en direction de la place Trzech Krzyzy
- rue Marszalkowska : famille Pruszak
- rue Miodowa : Tytus Woyciechowski (qui y avait un pied-à-terre).
   Ensemble, ils firent une longue expédition jusqu'à la pension des Piaristes
   dans le quartier de Zoliborz, pour rendre visite à leur ami Poletyllo
 
 
A voir également dans les environs proches de Varsovie :
 
- la maison natale de Chopin à Zelazowa Wola
- l'église de Brochow où il fut baptisé
- Sanniki (il y passa ses vacances de 1828 chez les Pruszak).
   Mémorial Frédéric Chopin
- Sochaczew
 
 
 
Source : Sur les pas de Chopin, Bosz
 
 
 
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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 21:56

 

Société de bienfaisance par Pilatti

 

 

 

Au numéro 62 de Krakowskie Przedmiescie, s'élève le bâtiment classique de la Société Varsovienne de Bienfaisance. Il fut construit dans les années 1818-1819 sur les plans d'Antonio Corazzi pour devenir le siège de cette Société.

 

C'est dans ces bâtiments de la Société Res Sacra Miser que Chopin participa au concert du 24 février 1823.

 

 

 

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Res Sacra Miser 06 

 

 

Après les destructions de la Seconde Guerre Mondiale, le bâtiment Res Sacra Miser a été reconstruit et abrite aujourd'hui l'association catholique Caritas.

 

 

C'est en 1823, après des études préparatoires sous la direction de son père, que Frédéric entre en "quatrième" au Lycée de Varsovie.

 

 

 

 

Photos par Carmen Desor

Source : Sur les pas de Chopin, Bosz

 

 

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 19:50

 

 

"... un vrai génie de la musique : non seulement il interprète avec la plus grande facilité et un goût extraordinaire les œuvres pour piano les plus difficiles, mais en plus il a déjà composé plusieurs danses et variations que les connaisseurs de la musique ne cessent d'admirer."

 

"Souvenir de Varsovie", janvier 1818

 

Cette note dans un mensuel connu eut pour conséquence que Frédéric Chopin, âgé de huit ans, fut invité à un concert de la Société Varsovienne de bienfaisance,  qui fut donné le 24 février 1818 au Palais Radziwill. L'organisatrice du concert était la comtesse Sophie Zamoyska, et le Président de la Société le dramaturge et poète Julian Ursyn Niemcewicz (1758-1841). Frédéric interpréta un des concertos pour piano du compositeur autrichien Adalbert Gyrowetz (1763-1850) et le futur poète Zygmunt Krasinski, de deux ans son cadet, déclama des vers.

 

Palais Radziwill lithographie par Dietrich

 

Ce fut probablement le premier concert public du jeune génie, que l'on commença à comparer à Mozart.

 

Palais Radziwill plaque 02

 

 

Le palais des Radziwill, aaux numéros 46-48 de Krakowskie Przedmiescie, fut élevé au 17ème siècle pour le commandant en chef des Armées Stanilas Koniecpolski. En 1818, le gouvernement du Royaume de Pologne sous domination russe racheta le palais à la famille Radziwill et le remania dans les années 1818-1819 pour lui donner un style classique et en faire la résidence du représentant du gouvernement tsariste, le général Jozef Zajaczek. 

  

 

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En 1821, quatre lions en pierre sculptés par Camillo Landini furent placés devant le palais.

 

 

Palais présidentiel 05

 à l'arrière plan, le clocher de l'église Sainte Croix (où se trouve le coeur de Chopin)

 

 

Le bâtiment fut remanié à de nombreuses reprises mais survécut aux dévastations de la Seconde Guerre Mondiale. Après restauration, il devint le siège du Conseil des Ministres, et en 1994 la résidence du Président de la République. Les ailes classiques délimitent une large cour dans laquelle s'élève la statue équestre du Prince Jozef Poniatowski.

 

 

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Photos par Carmen Desor

 

Source : Sur les pas de Chopin, Bosz

 

 

 

 

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 22:44

 

Joseph Elsner

 

 

Après Zywny, Jozef Elsner (1769-1854) fut le second professeur de Frédéric Chopin, qu'il forma pendant huit ans. En 1821 (Chopin a 11 ans), Elsner était directeur de l'Opéra de Varsovie et du Conservatoire National qu'il venait de fonder et dans lequel il enseignait la composition. Violoniste de formation, il était également compositeur lui-même (opéras, symphonies, quatuors, musique sacrée...).

 

 

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Maison Elsner 03

 

 

C'est au domicile d'Elsner, sur la Krakowskie Przedmiescie (près du monument à Adam Mickiewicz et du Palais Présidentiel), que Chopin reçoit ses premières leçons de théorie musicale.  On peut encore voir cette maison très particulière (franchir le portail pour en voir la cour intérieure).

 

 

Maison d'Elsner Plaque

 

 

 

Chopin et Elsner s'estimaient et s'admiraient mutuellement. Avec le temps, les liens qui les unissaient se teintèrent d'une profonde amitié.

 

 

 

 

Photos et vidéos par Carmen Desor

 

 

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 21:47

 

A la mort de Chopin, sa soeur Ludwika -présente à ses côtés depuis plusieurs mois, est chargée de régler sa succession. Elle pense d'abord céder certaines pièces d'ameublement aux amis de Frédéric et de rapporter le reste à Varsovie. Mais peut-on imaginer l'impensable ? Son mari Kalasanty lui envoie une lettre lui ordonnant de se débarasser de tout ce qui avait appartenu à son frère :

 

"Vends tout, ne garde rien, rien du tout", et "aucune guenille de Chopin n'entrera dans ma maison".

 

Cette lettre est d'une terrible cruauté pour Ludwika, déjà très affectée par la mort de Frédéric.

 

Une vente aux enchères anonyme eut donc lieu le 30 novembre 1849 : "beaux meubles, sculptures en bronze, objets d'art et de curiosité, porcelaines anciennes, argenterie, cristaux, tapis, linge, garde-robe d'homme, rideaux". Tout l'univers quotidien de Chopin, de ses meubles aux objets les plus intimes, est vendu et rapporte de quoi couvrir ses frais d'obsèques. Heureusement, la plus grande partie est achetée par Jane Stirling (qui aimait Chopin et fut considérée comme sa "veuve") qui avait le projet d'un futur musée Chopin. Hélas, ce projet ne verra pas le jour, et elle léguera par testament à Izabela Barcinska (l'autre soeur de Chopin) la totalité des souvenirs en sa possession. Ils parviendront à Varsovie en 1858, après la mort de Kalasanty et de Ludwika. Parmi ces souvenirs, une chaise à porteur splendide capitonnée de soie, utilisée par le compositeur (on sait que Chopin avait de très grandes difficultés à se déplacer et à monter les escaliers dans les dernières années de sa vie).

 

Hélas, tous ces souvenirs ne furent sauvés que provisoirement et allaient disparaître presque en totalité dans les destructions successives qu'allait connaître la Pologne (dont l'attentat du Palais Zamoyski en 1863 -voir l'article correspondant).

 

 

Jane Stirling avait également acheté à la firme Pleyel le dernier piano de Chopin qu'elle fit expédier à Varsovie en 1850. Il fut confisqué par les Allemands et envoyé en Autriche en 1944, échappant ainsi aux bombardements, et fut restitué à la Pologne en 1946. Il est à présent au Musée Chopin de Varsovie.

 

 

 

Renseignements tirés de l'ouvrage de MP. Rambeau, Chopin l'enchanteur autoritaire.

 

 

 

 

 

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