En complément à l'article sur les pianos de Chopin de la Collection Cobbe, l'article suivant nous renseigne sur le sort du piano Pleyel utilisé par le compositeur en Grande-Bretagne lors de son séjour de 1848. En voici un extrait, avec l'aimable participation de Mme Jolanta Bluszcz Mierzejewska pour la traduction, que je remercie chaleureusement ici.
"Decouverte exceptionnelle
Le piano de Pleyel, laissé sur l`Ile, est passé à Margaret Trotter, connaissance et élève du compositeur, à qui il l`a cédé pour 80 pounds. Puis, en passant de mains en mains, de résidence en résidence, cet instrument a "perdu" son histoire et ses origines ont été effacées par le temps.
Alec Cobbe a acheté le vieux piano poussiéreux en 1988 pendant une vente aux enchères d'un marchand d'antiquités. Il s`est avéré que l`instrument est tombé dans le meilleur endroit possible, bien qu'à l`époque, le nouveau propriétaire n`ait pas encore eu conscience que ce fut un vrai cadeau de la fortune.
Jusqu'au jour où le piano attira l`attention d`un ex-professeur en musicologie, Jean -Jacques Eigeldinger de l`Universite de Genève. Ce connaisseur de la vie et de l`oeuvre de Chopin a lu le numero de série de l`instrument qui était en possession de The Cobbe Collection Trust à Surrey et l`a comparé avec les notes et les archives commerciales de la manufacture Pleyel sauvegardée jusqu'à nos jours.
En apprenant cette nouvelle, Alec Cobbe a été frappé de stupeur. Des centaines de pianos de cette marque ont été conservés jusqu'à nos jours mais personne ne pouvait soupçonner lequel de ces pianos avait pu appartenir a Chopin, a-t-il constaté. Le fait que cet instrument soit tombé dans les mains de Cobbe est un miracle.
La fondation Cobbe a pour but de sauvegarder de l`oubli les instruments ayant appartenu aux grands compositeurs, et leur redonner vie pour que les musiciens contemporains puissent les jouer, et les mélomanes écouter de la musique qui se rapproche sous tous les aspects aux sons originaux, créés avec magie par les génies d`autrefois.
Qui sait, peut-être Monsieur Chopin immortel veille -t-il toujours sur son piano bien aimé ... ".
Source : Ostatni Akord Chopina, Express Polish